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Chéri (Pierre Billon, 1950) 4/10

Adaptation d'un des plus célèbres romans de Colette, réalisé par un illustre inconnu Pierre Billon. C'est quand même étrange que l'oeuvre de Colette ne passe pas bien à la transposition au cinéma quasi aucune version filmée d'une histoire de l'auteure n'est réussie ! Ici c'est aseptisé, sans saveurs, sans impertinences avec des personnages grotesques (l'interprétation est médiocre) qui ont perdu totalement la réputation sulfureuse qu'ils ont dans le bouquin (attention je ne l'ai pas lu mais on connaît le style de Colette). La mise en scène est centrée sur les acteurs/personnages qui se dressent en avant-plan, uniquement en intérieur dans un décors trop sage puis cette musique de fête foraine agaçante n'arrange rien. En fin de compte la seule audace était le projet en lui-même, car en 1950 mettre en scène une intrigue d'un gigolo entretenu par des femmes riches d'une certain âge c'était osé.

Fin août, début septembre (Olivier Assayas, 1999) 4/10
Souvent lorsqu'on regarde un film c'est pour voir nous raconter une histoire hors-du-commun, ou ne serait-ce qu'un petit peu intéressante mais ici avec ce film estampillé hommage à la "Nouvelle Vague" c'est loin d'être le cas ! L'intrigue est totalement barbante, il n'y a strictement rien d'intéressant dans cette histoire de couples, la galerie de personnages n'a rien de folichonne (un romancier banal, un journaliste et sa maîtresse et d'autres dont on ne sait pas grand-chose, ...). Ce qui aurait pu être un bonus se situait au niveau de la réalisation avec Assayas capable de faire du "beau cinéma" mais même là, c'est fade avec une absence de couleurs, la photographie étant aux abonnés absents puis le découpage étonnant mais mal exploité.

10.000 (Roland Emmerich, 2008) 3/10

10.000 est un vrai gloubi-boulga cinématographique ! C'est du cinéma d'aventure préhistorique avec des homo sapiens se confrontant a des animaux géants pour survivre mais bien évidemment c'est du grand n'importe quoi historique, paléontologique. L'histoire en elle-même tient presque la route avec cette poursuite de quelques hommes d'un clan pour récupérer les leurs enlevés par des esclavagistes (pourquoi sont-ils habillés à la mode "arabe" ?) mais toute la production, la réalisation s'avèrent lamentables car les images sont affreuses, tout numérique et cela n'est pas très bien fabriqué. Un blockbuster qui en plus d'être ennuyant est aussi minable au niveau aventure, spectacle et artistique.

Le Pèlerinage à Kevlaar (Ivan Hedqvist, 1921) 4/10
Film muet suédois de 1921 réalisé par Ivan Hedqvist. Directement l'esthétique qui saute aux yeux est proche de celle de l'Expressionnisme allemand, style contemporain à cette réalisation cependant cela reste sobre, c'est juste une influence notamment concernant les décors (l'action se déroule d'ailleurs en Allemagne, ce n'est pas un hasard donc). La première partie du récit s'apparente presque à un documentaire ethnographique avec ces scènes de pèlerinage, de processions religieuses avant que le romantisme n'apparaisse pour même finir par une fin surnaturelle. Pourtant le film ne convainc pas réellement car cela manque d'intérêt dramatique, il y a un manque de contenu.

Bain de sang dans la maison (Ray Cameron, 1984)
Comédie horrifique britannique à forte tendance parodique. Si cela démarre de façon assez loufoque et même amusante, rapidement cela se délite, devient même lourd cet humour rappellant celui des Monty Python n'atteint jamais le niveau de ceux-ci. Certains gags ou répliques fonctionnent mais la plupart non, les clins d'oeil a des gros succès cinématographiques des années 70/80 sont discrets (Alien, E.T., Halloween, ...) mais bien senti, pas amené avec des gros sabots. La réalisation est limitée, tout comme l'interprétation et la direction artistique.

Primal (Nick Powell, 2019) 3/10
Si l'idée de départ n'était pas mauvaise avec ce huis-clos entre des agents de la CIA, un assassin psychotique, un chasseur d'animaux sauvages et des animaux dans un cargo c'est-à-dire entre Jumanji, Jurassic Park et des thrillers d'espionnage. Malheureusement dès les premières scènes cela tourne à la catastrophe ! Et pas seulement à cause des effets numériques ridicules, les animaux étant affreux mais aussi parce que les personnages sont totalement idiots, exagérés avec notamment un Nicolas Cage grimaçant à l'excès. Les scènes d'actions sont bâclées plus drôles (risiblement drôles) qu'impressionnantes.

Un Vampire à Brooklyn (Wes Craven, 1995) 4/10

Un Vampire à Brooklyn de Wes Craven est en réalité une énième adaptation du Dracula de Bram Stoker. Du moins, dans une première partie ou l'on respecte le récit d'origine tout en le transposant dans le Brooklyn des années 90 car par la suite, les auteurs et Craven s'autorisent de prendre des libertés et c'est justement à cet instant-là que cela devient moins amusant, moins inspiré tout simplement. Sinon la production a donné des moyens aux artistes, a réuni aussi un joli casting afro-américain mais c'est finalement en vain car la qualité d'écriture n'est pas là, les dialogues sont fades, les personnages clichés même si il est difficile de faire autrement avec des héros et anti-héros aussi connus et reconnus.

Wild Bill (Timothy Woodward Jr., 2018) 3/10
Wild Bill Hickok est une figure emblématique du Far West mais plus secondaire, moins connu que des Buffalo Bill, Wyatt Earp ou Jesse James car bien souvent lorsque ce personnage est apparu au cinéma c'est secondairement. Ici ce western de 2017 met la lumière sur cet anti-héros, joueur de carte invetéré, as de la gâchette et shérif de Abilene ou Deadwood. Le soucis c'est que le film est franchement insipide, avec un scénario qui n'accroche pas dès le début et cela ne s'améliore guère en cours de route. La production met certains moyens mais c'est trop propre du côté de la direction artistique, la reconstitution sonne faux puis l'interprétation n'est pas brillante.

Svensson l'artificiel (Gustaf Edgren, 1929) 3/10

Fridolf Rhudin était une grosse vedette du cinéma muet et burlesque en Suède durant les années 20 mais honnêtement, ce film ne m'a pas convaincu ! Le film s'ouvre sur une scène parlante, ou la star scandinave annonce qu'il refuse de devenir un acteur parlant puis il enchaîne avec ses deux meilleurs gags. Problème c'est que ces deux gags en question sont des copies de Buster Keaton et Charlie Chaplin, il pique allégremment les idées des deux génies américains (peut-être que le public suédois ne s'est rendu-compte de rien à l'époque ?). La suite n'est qu'une série de séquences sans intérêts, le comique n'est pas très efficace, la romance banale au point qu'on ne voit même pas bien ce que cela raconte !

Le Deuxième Homme (Carol Reed, 1963) 4/10
Un thriller sans suite dans les idées, réalisé par Carol Reed, légende du cinéma britannique. Le pitch est vraiment trop basique avec cette histoire pas crédible d'un couple sans le sou qui monte une escroquerie à l'assurance de façon hyper maladroite. Très franchement, on ne croit pas à cette intrigue, ni aux personnages ce n'est pas que c'est exagéré mais au contraire c'est simpliste au possible. La mise en scène est sans saveurs, Reed et son cadreur ne font que passer les plats.
 

Tag(s) : #Notes en-dessous de 5-10, #Wes Craven, #Olivier Assayas, #Roland Emmerich, #Carol Reed, #Film suédois, #Cinéma Suédois
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