Comme tu me veux (George Fitzmaurice, 1932) 4/10
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Un drame adapté d'une pièce de Pirandello qui date de l'époque des premiers pas chancelants du cinéma parlant. L'histoire est d'un banal, le sujet n'est exploité que sur le point de vue romanesque sans approfondir ne serait-ce qu'un minimum les personnages pris dans cet imbroglio identitaire avec cette histoire d'une aristocrate (ou pas) qui est retrouvée dans un cabaret après dix années de disparition et d'amnésie par une ancienne connaissance. Très vite c'est l'ennui qui prend le dessus, heureusement le film est court car c'est d'un barbant pas possible puis pour ne rien améliorer le jeu de Garbo, Von Stroheim et Douglas glacent le spectateur par sa pesanteur, ils jouent comme lorsqu'ils étaient muets en en rajoutant des caisses, des prestations pleines de grandiloquence.
Boogeyman: La Porte des cauchemars (Stephen T. Kay, 2006) 3/10
Médiocre film d'épouvante censé mettre en avant le Boogeyman (Croquemitaine) une entité du folklore américain. En réalité, du Boogeyman on ne voit rien, on apprend rien c'est à peine si on s'intéresse à ce monstre tant tout est centré autour de la psychose d'un jeune homme traumatisé durant son enfance (pourquoi lui en particulier ?). La mise en scène faussement moderne pour 2005, tombe dans la facilité des cadrages partant dans tous les sens lors des "attaques" ou apparitions, les jumpscares franchement pas géniaux n'arrangent rien à l'affaire ! Vraiment un scénario sans idées ne faisant que ressasser les trucs habituels des films de fantômes ou de maisons hantées.
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Super Blonde (Fred Wolf, 2008) 4/10
Une "pouf" de chez PlayBoy est virée du manoir suite à un mensonge d'une concurrente, la bunny se retrouve sans ressources et vient en aide à une sororité universitaire sur le point de fermer. Il s'agit là d'une comédie adolescente qui frise souvent la vulgarité ou le scato avec des personnages pour la plupart ridiculement idiots pourtant il y a quelques passages plutôt amusants ou une situation s'avère exploitée intelligemment dans le but de faire rire. Bon visuellement c'est limité car nous ne sommes pas dans un objectif artistique, mais bien de divertissement, le casting féminin est par contre bien pensé avec Anna Faris, la toute jeune Emma Stone et d'autres visages reconnaissables dans des seconds rôles comme Kat Dennings ou Rumer Willis, celles-ci donnent d'elles même pour améliorer le film.
Synonymes (Nadav Lapid, 2019) 4/10
Si les deux ou trois premières scènes de Synonymes étonnent, intriguent même rapidement le récit se délite totalement pour finir pas être inintéressant voir même énervant ! Il y a un air de "Nouvelle Vague" dans ce film du réalisateur israélien, les appartements parisiens de la Rive Gauche, une mise en forme et image rappelant certains travaux de Godard ou même Honoré et une galerie de personnages assez typique. Malheureusement comme dit plus haut, cela devient du grand n'importe quoi au fur et à mesure, aucune situation ou idée n'est poussées au bout, on passe d'une scène à la suivante sans cohérence même si dès le début on sait qu'on est dans l'absurde. Des passages entiers tombent même dans l'excès, la vulgarité gratuite espérant choquer le spectateur mais se révélant en fait tout au plus ridicule. Nadav Lapid filme plutôt bien, de belles techniques de mouvements, un découpage intéressant cela rattrape difficilement l'interprétation générale (ou bien la direction de jeu ?).
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Gigi (Vincente Minnelli, 1958) 4/10
Gigi est une adaptation-trahison à la sauce hollywoodienne d'une nouvelle de Colette. La MGM met des atouts sur la table avec le réalisateur Vincente Minnelli grand amateur de peinture, créant dans ce film plusieurs tableaux très picturaux rappelant des peintures de Toulouse-Lautrec ou Renoir. Il y a aussi un casting franco-américain avec Leslie Caron, Maurice Chevalier et Louis Jourdan puis surtout un formidable boulot des décorateurs, costumiers et autres créatifs pour réinventer un Paris de 1900 idéal. Malheureusement comme dit plus haut, c'est une trahison que ce long-métrage ou une histoire dénonçant l'éducation d'une adolescente afin de devenir un cocotte, joli mot de la Belle époque pour dire prostituée, en poussant le bouchon on pourrait même dire que ce film est "crypto-pédophile" car il y a plusieurs passages d'un goût douteux. Enfin un mot à propos des chansons qui semblent ajoutées uniquement pour catégoriser cette production dans le genre comédie musicale extrêmement à la mode dans ces années 50 aux États-Unis, aucune d'entre elles n'est devenue mythique contrairement à bien d'autres tant elles sont idiotes et sans saveurs musicales.
Rive droite, Rive gauche (Philippe Labro, 1984) 4/10
Habituellement les cinéastes "littéraires" voir romanciers ayant passés derrière la caméra ne sont pas des grands filmeurs. Mais ici en l'occurrence Philippe Labro sait comment bien filmer, au contraire cela pêcherait plutôt du côté de la narration, de la caractérisation des personnages bref de tout ce qui ressort de l'écriture. Très franchement, on s'ennuie devant ce film malgré les séquences plutôt inspirées notamment des plans séquences, le scénario se divise en deux récits en parallèle d'abord une histoire de magouilles politico-financière puis d'une intrigue liée à un adultère mais au final les deux s'entrechoquent sans vraiment en être bonifiées puis l'ambiance est plombée par une musique grave mais grandiloquente. Le casting est composé par des grands noms mais sans que cela apporte grand chose.
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Daffodils (David Stubbs et Rochelle Bright, 2019) 4/10
Comédie musicale néo-zélandaise pas très emballante qui nous narre une toute simple histoire d'amour entre deux gentils jeunes gens durant les années 60. Les chansons sont discrètement insérées dans le récit, elles sont plutôt tristounettes misant plus sur le sentimentalisme que sur la bonne humeur. La réalisation est un peu fade malgré une reconstitution sympathique.
Pas très catholique (Tonie Marshall, 1994) 3/10
C'est une vraie maladie dans ce cinéma français des années 80/90 que de faire semblant de réaliser un film de genre mais en fait de se concentrer sur un portrait de personnage ! Une détective privé d'une quarantaine d'année n'a aucune vie de famille, elle enquête sur un trafic de drogue dans un lycée, mais le script à force de se disperser se distancie de cette affaire policière pour finalement ne pas la développer tout ça pour dresser un portrait de l'héroïne. Celle-ci au départ est intéressante avec sa bisexualité, son franc-parler mais là également les auteurs divaguent dans des nombreuses scènes manquant d'importance et d'intérêt narratif, Anémone se débat pour améliorer ce film mais en vain.
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Révolte à Fort Laramie (Lesley Selander, 1957) 4/10
Western strictement sans aucune nouveautés et originalités. Tous les éléments qui constituent le scénario ont déjà été vus des dizaines de fois dans d'autres film du genre et en bonus une romance bidon pourtant le pitch est pas inintéressant avec cette histoire d'une mutinerie dans l'enceinte d'un fort de l'Ouest américain au moment du déclenchement de la Guerre Civile américaine. Malheureusement les auteurs n'approfondissent nullement le sujet, en montrant des hommes tenaillés entre l'ordre à l'intérieur de l'US Cavalry et la loyauté envers sa patrie sudiste ou nordiste. De toute façon lorsqu'il s'agit de faire la guerre aux Sioux, unionistes ou confédérés s'allient, en 1957 on aurait pu attendre plus de subtilité dans le traitement des indiens qui sont uniquement montrés sous un jour nocif. Dommage car il y a un certain souffle et la mise en scène est rythmée.
L'Espion de la dernière chance (Werner Klingler, 1956) 3/10
Le cinéma allemand des années 50 était tout de même encore très influencé par la tragédie de la Seconde Guerre mondiale et le Nazisme (on comprend aisément pourquoi) car quasi tous les films produits à cette époque racontaient des histoires ayant trait à cette période sombre. Ici il s'agit d'un film d'espionnage vraiment sans idées neuves, le scénariste faisant un travail d'écriture et d'invention franchement minable hormis les ficelles habituelles du genre avec des facilités, des hasards ridicules, les deux personnages principaux sont pathétiques (les deux plus mauvais espions de l'Histoire du cinéma, même en comptant les parodies !). En plus des nombreuses maladresses scénaristiques, il y a en a aussi quelques-unes dans la mise en scène même si d'autres passages sont plus inspirés avec ce beau noir et blanc très allemand.