Le Roi de coeur

Film de Philippe de Broca

1 h 42 min

21 décembre 1966 (France)
Casting : Alan Bates, Geneviève Bujold, Jean-Claude Brialy, Micheline Presle, Pierre Brasseur, Françoise Christophe
Genres : Comédie dramatique, Guerre
Pays d'origine : France, Italie

Synopsis
Fin 1918, les Allemands abandonnent Marville après l'avoir piégé en y cachant une bombe. Un soldat britannique, Charles Plumpick, est chargé de localiser la machine infernale et de la désamorcer avant qu'elle n'explose. Sur place, il découvre une cité bien évidemment désertée par ses habitants, à l'exception des pensionnaires de l'asile d'aliénés. Ceux-ci l'accueillent à bras ouverts.

Mon avis
8/10
1918 l'armée allemande quitte une ville française au moment de la débâcle, les officiers ordonnent de truffer la cité d'explosif pour faire piéger les anglais alors que la rumeur se répand les habitants s'enfuient en laissant les malades d'un asile d'aliénés à eux-mêmes. Le pitch est insolite et rapidement une sérieuse touche de surréalisme apparaît, rappelant certaines scènes du cinéma de Fellini, de Bunuel et plus tard de Gilliam. Pourtant le film ne tombe jamais dans le délire total ou le comique burlesque, l'humour reste toujours du côté de la folie douce même lors des défilés carnavalesques dans les rues de la ville déserte ou lors des fêtes, le comique est autant textuel que visuel et recèle des petites pépites de dialogues. Une autre force de ce film concerne le casting hétéroclite, Alan Bates jouant le premier rôle est entouré par les fous joués par M. Serrault, P. Brasseur, J-C. Brialy, J. Guiomar ou encore G. Bujold et M. Presle et étonnement ceux-ci n'en font pas des caisses, ils sont parfaitement dirigés. Philippe De Broca est un réalisateur connu pour ses films d'aventures populaires des années 70/80, mais il faut absolument redécouvrir les premiers ouvrages de ce réalisateur qui sortaient vraiment des sentiers-battus du cinéma français de l'époque.