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Cinquième partie de ma liste des 100 films à voir de la décennie 2000/2009.

41. Taxidermie (György Palfi, 2006) Hongrie/Autriche/France
Dans le genre film complètement fou Taxidermie aurait ses chances de finir sur le podium de la catégorie ! Répulsif, gerbant, philosophique, porno et une réalisation bien souvent virtuose pour nous raconter une histoire familiale à peine croyable se présentant en trois parties et sur trois générations (grand-père, père et fils) de hongrois. Le premier "chapitre" se concentre sur un militaire idiot et obsédé sexuel, le deuxième sur son fils illégitime qui est un champion international de gros mangeur enfin le troisième sur le fils de ce dernier qui est un taxidermiste en quête d'éternité entre deux séquences dégoûtantes, mettant en images toutes sortes de sécrétion corporelles, de viscères ou parties du corps et d'autres passages fantaisistes le film porte des questionnements spirituels et mystiques. Un objet cinéma qui scotche le spectateur, à tort ou à raison, on aime ou pas mais cela ne laisse pas indifférent. 

42. Shaun of the dead (Edgar Wright, 2005) Royaume-Uni/France/États-Unis

Shaun of the dead, comme Zombieland sont deux comédies horrifiques qui sont sorties en cette décennie marquée par la mode du "zombies". Paradoxalement Shaun of the dead est une comédie qui se moque gentiment de genre morts-vivants, en le parodiant mais pas uniquement il y a un vrai sens du gag et de la réplique qui fait mouche. Le début du film est devenu immédiatement culte avec cet idiot qui ne se rend même pas compte que la fin du monde se déroule, aidé en cela par une B.O. excitante. Le succès de cette comédie est aussi due en grande partie au trio comique composé par Wright et ses deux acteurs fétiches Simon Pegg et Nick Frost. Une des meilleures comédies du XXIème siècle, c'est sûr.

43. Révélations (Michael Mann, 2000) États-Unis
Toujours eu un coup de coeur pour ce Révélations de Michael Mann, selon moi c'est un chef d'oeuvre en son genre. Ce genre en question est un amalgame mais qu'on peut cataloguer dans le film de journalisme, nous suivons deux personnages principaux d'abord un lanceur d'alerte du milieu des cigarettiers et le producteur journaliste de l'émission tv 60 Minutes, ceux-ci s'embarquent ensemble dans une véritable lutte à coups d'influences, de trahisons, de secrets, de menaces et parano et de révélations au public. Tout le récit est quasi kafkaien, les rouages de la Justice, la puissance de pouvoir des médias géant aux pieds d'argile, mais aussi une histoire de caractères celui d'un homme détruit par son métier qui se venge et celui d'un journaliste à l'éthique, à la fidélité imperturbable; or il ne faut pas croire que tout passe par ces deux personnages uniquement, pas du tout les seconds rôles ont tous leurs moments forts de la juriste de CBS, en passant par le collègue interviewer jusqu'à l'avocat du Mississippi et tous interprétés par de cadors du cinéma américain. Bien sûr tout cela est mis en avant par le style si personnel de Michael Mann avec sa filtration de clarté, ses couleurs léthargiques et son décorum aux surfaces planes et aux architectures modernes, il y a aussi une certaine lenteur calculée et cette fabuleuse B.O. de Santaolalla. Un classique immédiat des années 90 terriblement inscrit dans son temps mais qui possède des qualités scénaristique, filmique et thématique tout à fait intemporelles. 

44. District 9 (Neill Blomkamp, 2009) Afrique du sud/États-Unis/Nouvelle-Zélande/Canada
De la science-fiction intelligente et inspirée que ce District 9. L'histoire de ce débarquement extra-terrestre sur Terre vogue sur plusieurs genres, comme l'anticipation, film d'extra-terrestre (forcément) et allégorie sociale, le mélange est très bien dosé. Le film tout en étant assez spectaculaire offre une réflexion sur l'Humanité et toujours très actuelle, montrant comment nous traitons l'étranger, notre rapport à l'altérité cela prend encore plus de sens, lorsqu'on connaît l'Histoire de ce pays ayant vécu l'Apartheid puisque l'action est placée en Afrique du sud, près des townships de Johannesburg. De plus les effets spéciaux sont impressionnants et les scènes d'actions en mettent plein la vue. Neill Blomkamp est décidément un cinéaste à suivre de près, notamment en matière de science-fiction qui est visiblement sa spécialité.

45. Zodiac (David Fincher, 2007) États-Unis
Zodiac est un chef-d'oeuvre de plus à mettre à l'actif de David Fincher. Cette adaptation du bouquin de Robert Graysmith est véritablement passionnante. Faut dire qu'il est impossible de décrocher de cette histoire du tueur du Zodiaque qui a effrayer la Californie à la fin des années 60. Mais il n'y a pas que l'enquête en elle-même qui agrippe, les personnages (tous abîmés par cette affaire) et le contexte général (le climat de peur alimenté par les médias) sont également tout aussi intéressants que l'aspect policier du récit. Fincher immerge son film dans une ambiance sombre, les scènes nocturnes dans les rues de San Francisco et sa banlieue carrément mortifère et un grand éventail de prises de vues. Le casting est franchement royal avec uniquement des acteurs de qualités. Un sommet du polar et du thriller que ce long-métrage. 

46. Un Prophète (Jacques Audiard, 2009) France/Italie
Plongée dans l'univers impitoyable d'une prison (c'est du déjà vu) mais Audiard est intelligent, la façon de traiter son sujet est original lui apportant certes une véracité, un réalisme mais aussi et plus étonnement une mystique (par le personnage du "fantôme"). Violence de la guerre des gangs en dehors et à l'intérieur, religion, drogues et amitiés sont parmi les thèmes abordés et avec une fin symbolisant la passation de pouvoir dans les prisons entre les truands et les religieux. Les interprétations de Tahar Rahim et Niels Arestrup sont magistrales. La mise en scène alterne le brutal et la finesse Audiard n'hésite pas à y inclure divers effets (des caches, des flous, des ralentis, ...), sans doute un film qui entre au panthéon des oeuvres sur le monde carcéral. 

47. Big Fish (Tim Burton, 2004) États-Unis
Peut-être le meilleur long-métrage de Tim Burton, narrativement très riche et du point de vue fantaisie également. L'univers développé dans Big Fish est plus coloré que la plupart des autres Burton, c'est frais et visuellement un régal pour les yeux. On retrouve une distribution mixte avec les habitués et des nouveaux. De plus, il y a une poésie dans le texte et pas uniquement dans l'imagerie, ce qui n'est pas forcément toujours le cas. 

48. Head-on (Fatih Akin, 2004) Allemagne/Turquie
Histoire d'un couple borderline vraiment réussie. Les deux personnages sont fantastiques et bien interprétés surtout par Birol Ünel il a une gueule, accompagné par Sibel Kekilli qui est incroyable, sûrement un des meilleurs couples du cinéma depuis longtemps, des écorchés et marginaux, en plus issus d'une communauté turque. Tout est génial dans ce film le scénario, la mise en scène, certaines scènes sont assez crues avec l'alcool, le sexe, les drogues et suicides. Une oeuvre qui s'inscrit certes dans un modernisme européen du début des années 2000 mais se réfère également au renouveau du cinéma allemand à la façon de Fassbinder ou Herzog.

49. American Beauty (Sam Mendes, 2000) États-Unis
American Beauty est devenu un classique instantané du cinéma américain, et un film emblématique du XXIème siècle. Le ton est donné dès la scène d'ouverture, ce sera décapant, ironique, cruel mais terriblement intelligent et drôle avec cette famille américaine de la Middle-Class enfermée dans le conformisme, les conventions puritaines renfermant la liberté individuelle des personnes. Sam Mendes fait preuve d'un grand sens de la mise en scène pour filmer cette comédie dramatique, alliant parfaitement un style dans certaines scènes tantôt proche du théâtre, tantôt onirique ou d'une maîtrise purement cinématographique. Le casting est un des atouts majeurs, avec Kevin Spacey et Annette Bening dans le rôles des parents, et puis des jeunes interprètes de talents et Chris Cooper.

50. V pour Vendetta (James McTeigue, 2005) États-Unis/Royaume-Uni/Allemagne
Ce film est devenu presque immédiatement culte et un classique des années 2000. Une histoire adaptée de chez DC Comics et qui est absolument fascinante, la description d'une dystopie crédible et effrayante emmenée par des dialogues composés d'envolées lyriques et intelligentes. Ensuite, il y a l'enfilement de scènes brillamment orchestrées de par le rythme et la mise en scène. Visuellement le travail des techniciens qu'ils soient des effets spéciaux ou des artisans pour les décors et costumes, c'est parfait.

Tag(s) : #Années 2000, #Les 100 Films à voir
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