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Troisième partie de ma liste des films de la décennie 2000/2009 à voir absolument. Il ne s'agit pas d'un classement mais bien d'une liste basée sur le visionnage de plus de 1600 films sortis lors de cette période.

21. Bienvenue à Zombieland (Ruben Fleischer, 2009) États-Unis

Zombieland est devenu quasi instantanément un classique de la comédie horrifique à sa sortie. Comme son titre l'indique, ce film joue sur la mode des morts-vivants très vivace en cette fin de première décennie du XXIe siècle ayant vu des séries, des remakes, de suites consacrés aux zombies en tout genres et même quelques oeuvres originales comme Zombieland de Ruben Fleischer. Ce film se rît des codes du genre, de toutes les astuces et situations habituelles, ... bref de la dystopique zombifiée type ! Dès la scène d'ouverture et générique le fun s'impose et définit bien le contenu de ce qui va suivre, des trucages impressionnants, de l'action sanglante, de l'humour potache et de la musique metal. On ne s'ennui pas une seconde avec cette intrigue et avec cette mise en scène, d'autant que le casting est vraiment bien pensé Woody Harrelson, Emma Stone, Jesse Eisenberg et Abigail Breslin ainsi qu'une suite de caméos cultes.

22. Slumdog Millionaire (Danny Boyle, 2008) Royaume-Uni
Slumdog Millionaire est probablement le plus gros succès du cinéaste britannique Danny Boyle, à défaut d'être son meilleur ouvrage. Filmé et réalisé dans son style caractéristique, hyper dynamique dans le découpage et avec une fantaisie narrative de chaque instant pour raconter cette histoire à la limite de l'"extraordinaire" celle de ce jeune homme des bidonvilles de Mumbaï qui remporte le jackpot dans la version indienne du jeu télé Qui veut gagner des millions. Grâce a cette intrigue, les auteurs dessinent un parcours, une vie semée d'embûches qui ressemblent à celles de milliers de gamins vivant en Inde. Une misère à peine incroyable au XXIème siècle, la corruption, la violence extrême envers les enfants, l'errance et les changements de moeurs mais le tout est raconté sous un jour plutôt positif et parfois même drôle. Bon la dernière partie est sans doute moins inspirée avec quelques rebonds abusés, notamment dans les scènes se déroulant dans le studio de la télévision. 

23. Traffic (Steven Soderbergh, 2000) États-Unis/Allemagne
Un tout grand film certainement le meilleur film de Soderbergh d'ailleurs. Le scénario de Gaghan est construit sous forme de film choral, chacune des histoires est travaillée et documentée pour y démontrer que pour y avoir "trafic" il faut un vendeur et un acheteur, nous suivons toute la filière depuis le producteur jusqu'aux nombreux consommateurs américains en passant par toute une série d'intermédiaire et de barrages en évitant de tomber dans le sentimentalisme, la manichéisme et autre -isme en choisissant le témoignage tout en narrant une vraie histoire, c'est passionnant de bout en bout. Niveau réalisation c'est vraiment léché avec des superbes photographies car chaque unité de lieu ou de temps sont filmées dans des lumières différentes (photo de Soderbergh lui-même) et une musique immersive de Cliff Martinez. Quant au casting, il est emmené par plusieurs stars auxquelles ont adjoints de nombreux visages reconnus dans des seconds rôles de talents.

24. Batman Begins (Christopher Nolan, 2005) États-Unis/Royaume-Uni
Coup d'envoi d'une trilogie qui marque les années 2000, en une refonte, une hybridation du superhéros Batman en prenant exemple sur la version BD de Frank Miller (Dark Knight). De l'action à revendre, une atmosphère sombre et un talent pour raconter une histoire inné chez Nolan en jouant sur les peurs de ce début de XXIe siècle, le terrorisme, les dérives ultra-sécuritaire, l'empiétement de la haute-technologie sur nos vies (déjà à l'époque) et corruptions des élites. Ce Batman de Nolan rompt avec la fantaisie des précédentes versions tout en gardant une certaine part d'invraisemblance pourtant prise très au sérieux La mise en scène est très attrayante avec des scènes d'actions franchement de qualité, le casting est impeccable vraiment idéal comme lancement d'une franchise qui fera date en matière de super-héros. 

25. Le Sortilège du Scorpion de jade (Woody Allen, 2001) États-Unis
Toujours eu un coup de coeur pour cette comédie méconnue de Woody Allen. L'humour qui y est développé me plaît énormément, plusieurs dialogues hilarants et pas seulement les répliques de Allen car les autres sont servis aussi Helen Hunt, Dan Aykroyd, Charlize Theron ont leurs lignes drolatiques. Le scénario raconte une histoire de cambriolage par hypnose vue par quelques personnages travaillant pour une agence d'assurances avec son lot de quiproquos Woody le scénariste semble se faire plaisir avant tout. La mise en scène s'amuse de l'ambiance et de la direction artistique misant sur l'esthétique des années 40 et du film noir. Bref un petit bijou issu d'une période faste pour l'auteur new-yorkais et un des plus drôles de ses longs-métrages selon moi. 

26. Amours chiennes (Alejandro Gonzalez Iñarritu, 2000) Mexique
Un coup de maître de la part de Iñarritu et Arriaga le scénariste qu'on associe avec ce réalisateur. Un drame sous une construction choral et vraiment intense, trois histoires distinctes qui se croisent. La force de ce film réside dans le scénario qui "visite" Mexico des quartiers sordides aux appartements bourgeois, dans lequel les chiens tendent un miroir aux hommes. Les compositions des acteurs sont incroyables, la musique est poignante et la réalisation grandiose et immersive avec de nombreuses scènes qui augmentent les battements du coeur dans une esthétique trash. 

27. Babel (Alejandro Gonzalez Iñarritu, 2006) États-Unis/Mexique/France/Maroc/Japon
Chef d'oeuvre immédiat que ce Babel de Iñarritu qui continue à explorer son style sur le fond et la forme. On retrouve la construction de scénario de 21 Grammes et Amours chiennes, des histoires qui s'imbriquent et des personnages fabuleux, tout en émotion et sans trop de pathos. La réalisation est une merveille en elle-même, on passe des montagnes du Maroc en style contemplatif, au Mexique et jusqu'aux scènes parfois clipesques qui se déroulent dans une ville japonaise pour peindre un portrait humain via plusieurs destination dans le monde. Côté montage et découpage, les transitions s'enchaînent en fondus et symboliquement, jouant aussi sur le sensitif comme avec les séquences centrées sur Chieko, cette ado nippone malentendante. Le casting est hétéroclite et chacun des acteurs se donne à fond pour son rôle. 

28. Little Miss Sunshine (Jonathan Dayton et Valerie Faris, 2006) États-Unis
Un bijou de comédie sans doute une des dix meilleures sortie dans le genre au XXIème siècle. Pourtant le synopsis est basique, une famille typique américaine et légèrement dysfonctionnelle traverse la moitié des États-Unis pour se rendre à un concours de beauté pour enfant. Tous les gags sont tordants, les situations sont intelligentes et surtout remplies de sentiments positifs, les personnages attachants comme on a rarement vu, vraiment la définition du feel-good movie. D'autant que la distribution est composée d'acteurs et actrices aux talents comiques indéniables (Steve Carell, Paul Dano, Greg Kinnear, Toni Collette, Alan Arkin et Abigail Breslin) et que la réalisation est bien plus inspirée et étudiée que dans la plupart des comédies contemporaines. Film culte qui réchauffe le coeur. 

29. American Gangster (Ridley Scott, 2007) États-Unis
Avec American Gangster, Ridley Scott s'attaque à un genre qu'il n'a jamais abordé auparavant et tente dans détourner les codes. Le scénario se divise en parallèle, on suit l'ascension d'un trafiquant d'héroïne d'Harlem et la lutte contre ce trafic d'un flic intègre durant les années 60 et 70. Les deux parties sont aussi immersives et haletantes, les intrigues se renvoient l'une à l'autre durant les presque 3 heures de durée tout en évitant de faire dans le déjà-vu (enfin dans une certaine mesure). La reconstitution d'époque est rigoureuse et réaliste, il y a du rythme dans la narration, quelques scènes coups de poings et enfin un casting impressionnant car au-delà des grands Denzel Washington et Russell Crowe, on retrouve des beaux noms dans les seconds rôles. Probablement une référence du XXIème siècle pour le genre mais qui pourtant n'a peut-être pas eu l'impact qu'il méritait à sa sortie. 

30. L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford (Andrew Dominik, 2007) États-Unis
Le pari d'Andrew Dominik était risqué en décidant de s'attaquer à une icône de l'Histoire américaine déjà visité au cinéma sous toutes les formes possibles. Le mythe en question est celui Jesse James, l'approche qui en est faite est loin des canons du cinéma hollywoodien (du western) classique, pas d'héroïsme et de glorification malsaine. Les personnages sont tous incandescents, et fascinants même les secondaires ont quelque chose à apporter au récit (d'autant qu'ils sont brillamment interprétés). Mais pour autant Dominik ne fait pas dans le réalisme pur car il y a du lyrisme voir même une aura surnaturelle comme dans cette scène de l'attaque de Blue Cut. Le réalisateur est un styliste, c'est certain, lorsqu'on voit le soin avec lequel il filme. Des images sublimes avec des effets "cul de bouteille" dans certaines séquences, une photographie et direction artistique automnales et une ambiance quasi mythologique (celle du far West). 

 

Tag(s) : #Les 100 Films à voir, #Années 2000
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