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Quatrième Partie de ma liste des 100 films à voir de la décennie 2000/2009. Liste établie après le visionnage de plus de 1600 longs-métrages sortis durant ce laps de temps.

31. Morse (Tomas Alfredson, 2008) Suède
Morse est en quelque sorte l'antithèse de la saga Twilight dont le premier volet était sorti à peu près à la même époque en 2008. Cette adaptation d'un roman suédois dépoussière le genre Vampire Movie, cela débute comme un de ces nombreux polar sordide scandinave mais rapidement le ton vire au surnaturel avec l'arrivée dans le récit de cette fillette qui se lie d'amitié avec ce garçon victime d'harcèlement scolaire en banlieue de Stockholm durant les années 80. La mise en scène de Tomas Alfredsson est composée de plans et séquences sublimes, visuellement marquantes même, elle alimente le mystère grâce à un subtil jeu de hors-champ et de travellings dans une ambiance glaciale, enneigé, sanglante et très contemporaine. Le récit transpire la tristesse montrant que ce n'est pas fun et sexy d'être vampire qu'il s'agit d'une malédiction (rappelant dans l'esprit celle du film de Tony Scott Les Prédateurs), avec en plus une magnifique histoire d'amour pré-ado, très chaste. Plusieurs scènes qui sont des bijoux de l'horreur. 

32. Dans la Vallée d'Elah (50) (Paul Haggis, 2007) États-Unis
Ce film de Paul Haggis est passé assez inaperçu à sa sortie pourtant il s'agit d'un grand drame sur cette Amérique anxieuse de ce début du XXIe siècle attaquée de l'extérieur mais surtout de l'intérieur. Le côté policier de ce scénario est en fait quasi un prétexte (cela reste intrigant) pour parler de cette machine à déshumanisé qu'est l'armée américaine transformant des jeunes hommes en tueurs, ainsi que sur la violence endémique de la société car il n'y a pas de coups de théâtre grandiloquents, ou de scènes d'actions tonitruantes. Ce qu'il y a de remarquable, c'est que malgré une enquête menée on en oublie pas un descriptif précis et émouvant des personnages, il y a une vraie profondeur chez eux d'autant qu'ils sont interprétés par un casting franchement haut-de-gamme avec Charlize Theron, Tommy Lee Jones et une tripotée de seconds rôles tenus par des comédiens reconnus. 

33. La Nuit nous appartient (James Gray, 2007) États-Unis
Des polars comme celui-ci, il n'en sort qu'un par décennie sauf avec ce cinéaste déjà auteur de The Yards. James Gray transforme le récit policier classique en tragédie grecque, une intrigue sur plusieurs niveaux avec de l'action réaliste, des scènes intimes et des personnages magnifiques à suivre. La mise en scène est typique du cinéaste, la photographie est sombre et les lieux de tournages tellement New York des années 80. Les acteurs fétiches de Gray se sentent à l'aise, ils offrent chacun une prestation mémorable. 

34. Astérix et Obélix – Mission Cléopâtre (Alain Chabat, 2002) France/Allemagne

Mission Cléopâtre était le deuxième épisode cinéma des adaptations de la bande dessiné Astérix et Obélix. Les producteurs ont eu l'excellente idée de confier cet énorme projet à Alain Chabat et ses potes, car le réalisateur-auteur s'entoure de l'"Esprit Canal" pour l'aider à créer un succès cinéma. Nous retrouvons tout l'humour de Chabat et des Nuls en fait, des références, de l'absurde et du loufoque ainsi que de nombreux jeux de mots et gags visuels tout en gardant en tête qu'il faut faire un film tout public qui doit plaire aux petits comme aux grands et pour le coup tout le monde y trouve du plaisir. Mission Cléopâtre est devenu rapidement culte, énormément de scènes ou de répliques sont rentrées dans la culture populaire, les fans citent très souvent des moments de ce film comme par exemple le monologue d'Edouard Baer sur la situation de scribe ou bien le charabia de Jamel. La production a mis des moyens techniques entre les mains de Chabat et cela se ressent à l'image car on ne se refuse rien. Le résultat pour ce long-métrage, une entrée au panthéon de la comédie française comme étant une des meilleure du XXIème siècle.

35. Match Point (Woody Allen, 2005) Royaume-Uni/États-Unis/Luxembourg
Avec Match Point en 2005 Woody Allen sortait une énième fois de sa "zone de confort" comique pour tourner une tragique histoire d'amour à la Dostoievski. Un prof de tennis et une actrice ratée tombent amoureux mais sont tous les deux en couple avec un frère et une soeur, après avoir résistés à la tentation les deux cèdent et entament une liaison passionnée. On voit bien qu'avec ce pitch, les intentions de Allen étaient claires, l'adjectif dostoievkien n'est pas galvaudé (c'est assumé puisque l'auteur russe est cité plusieurs fois par les personnages) cette romance sera victime des aléas du hasard, de la destinée et empreinte de fatalité et des sentiments bassement humain comme dans l'oeuvre du romancier russe. Dans la dernière partie, le tragique prend franchement le pas sur le reste, cela manque même de devenir un thriller ou un polar mais Allen s'y refuse préférant terminer par un non happy-end. La réalisation est à la fois recherchée comme le cinéaste new yorkais sait faire, alternant la sensualité et élégance. Le casting est parfait et pas seulement les magnifiques Scarlett Johansson et Jonathan Rhys-Meyer mais les seconds rôles aussi collent brillamment à leurs rôles. 

36. La Vie des autres (Florian Henckel Von Donnersmarck, 2006) Allemagne
Il y a comme ça des longs-métrages à priori peu attirant mais qui par la force de leurs thèmes, l'intelligence de leurs sujets et surtout la manière dont ils sont traités et analysés deviennent des chefs d'oeuvre. La Vie des autres est probablement le meilleur film sur ce qu'à été la République Démocratique Allemande, un état passé maître dans l'art de fliquer, de surveiller et manipuler ses concitoyens via la Stasi, la police secrète. Les personnages sont une des nombreuses qualités de cette oeuvre, entre les artistes pourchassés et ce capitaine automate qui espionne et vit par procuration sa vie en écoutant, découvrant l'empathie et l'art mais aussi les abominables apparatchik profitant de leurs statuts pour abuser et corrompre. Quant à la mise en scène, elle brille surtout dans le découpage des scènes et dans sa manière d'emmener le récit. 

37. L'Échange (Clint Eastwood, 2008) États-Unis
Certainement une des histoires, un des scénarios les plus riche des trente dernières années. Le sujet de cette disparition d'enfant tiré d'une histoire vraie ayant défrayé la chronique à la fin des années 20 à Los Angeles recouvre une vaste étendue de thèmes et mystères. Il y a d'abord la tragédie personnelle de cette mère célibataire privé de son fils, ensuite une "erreur" policière qui se transforme en despotisme misogyne par la corruption bien connue de la police locale à l'époque. Enfin le récit se penche sur la résolution et le procès médiatique notamment dans des scènes de prétoire mémorable, ce qui est mémorable également ce sont les personnages comme par exemple une des pourritures les plus enrageante du cinéma contemporain qui est le Capitaine Jones. Pour finir faut dire un mot, de l'esthétique utilisée avec une reconstitution pimpante aux teintes légèrement désuète et sépias qui rappelle The Aviator, et cela ne vaudrait rien sans la direction artistique. 

38. Signes (M. Night Shyamalan, 2002) États-Unis
Signes montre une fois de plus le brio de M. Night Shyamalan pour fabriquer des films angoissants après les succès de Sixième Sens et Incassable. Dans ce film après les fantômes et les super-pouvoirs, il s'en prend aux extra-terrestres dans ce que je considère comme un des meilleurs films du genre. Shyamalan outre ses twists, excelle par sa mise en scène des jumpscares et surtout par son jeu avec les hors-champs, c'est très malin. La partie finale a dérangé énormément de gens, chacun en fera sa propre interprétation intervention divine, destinée ou coïncidence mais le coup de théâtre est fort et marque les mémoires. Puis Mel Gibson, Joaquin Phoenix et les deux gamins sont drôles, effrayés et touchants. 

39. The Chaser (Na Hong-Jin, 2008) Corée du sud
Un thriller haletant de bout en bout vaguement inspiré par un histoire vraie, des poursuites, des bagarres (parfois ce film est hyper violent), un tueur en série sordide, un proxénète et des policiers inefficaces commed e coutume dans ce cinéma sud-coréen cela donne un cocktail explosif. Beaucoup de suspense et de drame, en plus visuellement c'est très intéressant avec les ruelles malfamé de Séoul, la pluie, la nuit, les néons. Un des thriller les plus marquant de ces dernières années à coup sur. 

40. Ocean's Eleven (Steven Soderbergh, 2001) États-Unis
Tout est cool dans ce mega-succès du cinéma des années 2000. Un film de braquage avec une intrigue à rebondissements, un humour détendu fonctionnant sous forme de comique de troupe, avec des scènes exaltantes et un coup de bluff final ensuite il y a la mise en scène de Soderbergh dans son style si identifiable et qu'on aime. Enfin pour porter ce blockbuster il fallait un casting d'enfer quasi exclusivement composé de vedettes (Clooney, Pitt, Roberts, Damon, ...), la bande-son agréable et une esthétique générale plaisante à l'oeil. Du grand divertissement à l'américaine et de qualité, avec même une noblesse rappelant les productions de l'Âge d'Or. 

 

Tag(s) : #Les 100 Films à voir, #Années 2000
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