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Ma liste des 100 films de la décennie 2000/2009 à voir. Première partie de cette liste établie après la visionnage de 1600 longs-métrages sortis entre 2000 et 2009.

1. The Yards (James Gray, 2000) États-Unis
Ce deuxième film de James Gray est un chef d'oeuvre et continue à marquer son style, en parvenant à s'entourer d'une équipe et d'un casting incroyables. Le cinéaste est un maître pour dessiner des tragédies urbaines qui mêlent habilement le thriller, les histoires de gangsters et le drame familial avec cette histoire d'un jeune homme fraîchement sorti de prison retrouvant ses proches, il est embarqué par son ami d'enfance dans des magouilles dans le milieu des chemins de fer. Un scénario bien remplit, des scènes intimistes magistrales et des personnages élaborés; des trahisons intra familiale, clanique, des mensonges et non-dits (comme ce mystère autour de la relation entre les deux cousins). La mise en scène est inspirée par le Classicisme à l'américaine dont The Yards est certainement un des plus beaux fleurons du début du XXIe siècle, la photographie froide, musiques en adéquation et des acteurs de classe. 

2. X-Men (Bryan Singer, 2000) États-Unis
Coup d'envoi de la franchise X-Men mais aussi de la vague toujours en mouvement du genre super-héros. De l'action à revendre, des situations à rebondissements et puis cette mythologie X-Men qui personnellement m'intéresse plus que celles des autres franchises super héroïque, c'est plus profond dans ce que cela veut raconter que la moyenne des autres histoires de super-héros notamment de chez Marvel. Vraiment pas grand chose à reprocher à ce long-métrage, si ce n'est deux ou trois détails, mais honnêtement les effets spéciaux et l'imagerie ont plutôt bien vieillis. 

3. The Proposition (John Hillcoat, 2005) Australie/Royaume-Uni
Beaucoup aimé cet australian western écrit par Nick Cave et réalisé par le sous-estimé John Hillcoat. On retrouve évidemment dans ce scénario bien des points communs avec les histoires de l'Ouest américain. La cruauté des personnages et de la plupart des situations, l'environnement pouvant être hostile et ces dilemmes moraux inhérents aux vengeances et à la Justice. La réalisation déploie une palette sublime de plans coloré d'ocre (mais pas que), des cadrages précis et en plus un enchaînement de ceux-ci dans un montage assez jouissif avec parfois des irruptions étonnantes au beau milieu d'une action. La distribution est classe, Guy Pearce, Ray Winstone, Emily Watson, John Hurt ça donne envie. 

4. Sideways (Alexander Payne, 2004) États-Unis
Un film d'Alexander Payne, auteur américain que j'apprécie particulièrement. Sideways sort en 2004 alors qu'à Hollywood en terme de comédie la mode est plutôt à American Pie ou Scary Movie personnellement ma préférence va plutôt vers ce film-ci. Nous ne sommes pas du tout dans un humour régressif comme chez les Farrelly ou Apatow avec Payne, c'est un comique de situation et de texte, le film est drôle par rapport aux situations ou des personnages peaufinés se mettent. L'histoire est classique pour un buddy movie et road-movie avec deux amis de longues dates partant faire la tournée des vins de Californie pour célébrer le mariage de l'un des deux.. Paul Giamatti est génial dans son rôle un peu à la Woody Allen aviné et Haden Church est pas mal non plus en acteur ringard obsédé sexuel. Certaines scènes sont absolument remarquables malgré une image satinée qu'habituellement je n'aime pas mais qui ici convient bien à l'ambiance, film très relaxant et drôle en résumé typique du feel-good. 

5. Antichrist (Lars Von Trier, 2009) Allemagne/Danemark/France/Suède/Pologne/Italie
Antichrist est un film choc de 2009, d'un habitué de ce type de polémique Lars Von Trier. Le film commence par une scène qui est une claque visuelle, mais terriblement dérangeante pour ensuite revenir à un style plus routinier de la part du cinéaste, caméra à l'épaule et qualité d'image façon Dogma 95. À priori le sujet est basique, presque bergmanien, celui du deuil d'un enfant pour deux parents psychiatres or Von Trier transcende complètement ce canevas de départ via des scènes absolument dingues, perturbantes d'érotisme mais aussi crues de par leurs violences. Le spectateur passera un mauvais moment avec seulement ces deux personnages de mari et épouse qui finiront par s'en prendre l'un à l'autre, les analystes cinéma ont vu dans cette oeuvre une preuve de la misogynie de Von Trier, je trouve quant à moi qu'il s'agit d'un raccourci rapide car le personnage misogyne est bel et bien celui joué par Charlotte Gainsbourg qui en fait est juste une femme atteinte d'une psychose traumatique et aucunement une représentation de la Femme, je suis pas certain qu'il faille tirer des conclusion universelles de ce film. Visuellement le film est extraordinaire, des ralentis extrémistes, des transitions utilisant diverses techniques filmiques, tournage dans un forêt surréaliste et cauchemardesque. Un long-métrage prétentieux ou génial ? Clivant c'est sûr. 

6. The Descent (Neil Marshall, 2005) Royaume-Uni
The Descent est probablement un des tout meilleurs films d'horreurs sortis au XXIème siècle. Le film se divise en deux parties assez distinctes d'abord on pense assister à une histoire d'enfermement pour ensuite découvrir une partie monstrueuse. Des amies adeptes des sports extrêmes décident de tenter la spéléologie, elles descendent dans une grotte jusqu'à là inexplorée du coup le récit s'oriente vers la claustrophobie, les personnages se retrouvent coincées dans des goulots étroits, piégées dans le noir et se perdent. Mais après trois quarts d'heure l'ensemble bascule intelligemment vers l'horreur avec l'apparition subtile des monstres souterrains, la brutalité des scènes transforme le ton, mais le stress est omniprésent. Neil Marshall du côté de la mise en scène assure parfaitement en filmant dans la pénombre la majorité du temps, les images ombrageuses accueillent cependant des couleurs primaires, les mouvements de caméras sont nombreux et le découpage dans les moments d'attaques hyper rythmé. De l'horreur totalement maîtrisée, originale et violente. 

7.  Trois Enterrements (Tommy Lee Jones, 2005) États-Unis/France
Un film absolument magnifique, il y a de tout dedans de l'aventure, de l'émotion, une touche d'humour. Guillermo Arriaga, le génial scénariste mexicain nous offre encore une fois un de ses scripts éclatés d'un équilibre parfait. Une histoire sur l'honneur, l'amitié, les erreurs de jugement, la rédemption librement adaptée d'un roman de Faulkner dont on sait à quel point son style était très cinématographique. Tommy Lee Jones quant à lui met en images cette odyssée à travers la frontière américano-mexicaine avec des plans panoramiques sur les paysages époustouflants, une photographie étudiée, une lenteur et une chaleur puis cette musique douce et typée qui donne des frissons. Enfin un casting brillant car chacun des acteurs l'est, les seconds rôles aussi bons que les premiers. Certainement un des meilleurs films sur ce qu'est le Texas. 

8. Tigre et Dragon (Ang Lee, 2000) Taïwan/Chine/Hong Kong/États-Unis
Tigre et Dragon est devenu quasi instantanément la référence moderne du film d'arts martiaux. On comprend aisément les raisons, plusieurs intrigues romanesques liées entre elles, des images splendides avec des paysages et décors allant des déserts aux montagnes puis surtout des scènes de combats fantaisistes (et qui s'affranchissent des lois de la physique) qui ont lancés (ou re-) ce type de chorégraphie. Enfin, il y a le casting avec Chow Yun-Fat et Michelle Yeoh qui sont légèrement éclipsés par la moue enfantine de Zhang Ziyi. 

9. American Psycho (Mary Harron, 2000) États-Unis
Adaptation du sulfureux roman de Brett Easton Ellis mettant en scène les aventures mortifère d'un yuppie de Wall Street durant la fin des années 80, les années frics. Patrick Bateman est un tueur en série, le jour il "travaille" dans la gestion de portefeuille et la nuit il trucide divers personnes, Patrick est paranoïaque, susceptible et maniaque. Ce film possède une façon atypique de raconter pour l'époque, ou il fallait montrer les choses dont les meurtres et être sanglant cependant ici la plupart des assassinats se déroulent hors-champ mais la violence n'en est pas moins présente. Ensuite il y a cette hargne dans le texte, les dialogues sont cinglants vraiment acides on reconnaît la patte, le style d'Easton Ellis (qu'on aime ou pas) dans sa description du microcosme de ce New York de la haute société ou le fric règne, ou l'hypocrisie et l'individualisme sont des modes de vies indiscutés. Le casting est franchement jouissif, outre la performance psychotique de Christian Bale on a Jared Leto, Justin Theroux ou Reese Witherspoon. 

10. Master and commander: De l'autre côté du monde (Peter Weir, 2003) États-Unis
Un film d'aventures maritimes comme on les aime et comme ils ont pour la plupart disparus. Tous les éléments d'un grand film d'aventures sont là, l'abordage, les canonnades, les tempêtes et les risques de mutinerie. Énormément de rebondissements dans cette intrigue sous la forme de poursuite entre deux navires (un anglais et un français), de plus les personnages et le héros sont charismatiques, puis le texte parfaitement écrit. Les scènes de combats plutôt impressionnantes et les panoramas sur les océans très beaux. Chouette casting aussi, Russell Crowe dans un rôle qu'il connaît par coeur. 

Tag(s) : #Les 100 Films à voir, #Années 2000
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