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Dernière partie de ma liste de recommandation pour la décennie 2010/2019. 

91. Le Loup de Wall Street (Martin Scorsese, 2013) États-Unis
Un long-métrage dans le plus pur style de Martin Scorsese. Chacun des thèmes fétiches du cinéaste sont présents dans ce Loup, la description des gens évoluant dans le monde dans le Wall Street des eighties est édifiant. On ne voit pas les trois heures passées, tant le rythme est entraînant avec son florilège de partouzes, de fric claqué, de drogue et des envolées verbales par douzaine joués par acteurs complètement à la masse pour incarnés des personnages obscènes, mégalo et obsédés dont Di Caprio, McConnaughey, Hill et la terriblement sexy Margot Robbie. 

92. The Grand Budapest Hotel (Wes Anderson, 2014) États-Unis/Allemagne
The Grand Budapest Hotel avec Moonrise Kingdom restent les deux meilleurs films de Wes Anderson à ce jour. Le cinéaste semble atteindre la maturité de son oeuvre, notamment avec ce film-ci. Durant 1h30, le spectateur a le sourire aux lèvres, la mise en scène avec les cadrages caractéristiques du réalisateur et travelling de fou sans parler du travail des décorateurs. Les dialogues subtils, poétiques et référencés. Les personnages truculents embarqués dans une intrigue digne des Marx Brothers et beaucoup plus rythmé que les autres films de l'auteur. 

93. Gone Girl (David Fincher, 2014) États-Unis
Une nouvelle fois David Fincher nous plonge dans un film sous tension. Le scénario est habilement construit avec dans un premier temps, puis vient la disparition durant laquelle on nous mène en bateau, pour enfin recevoir les explications et le récit vire au machiavélisme pur. Manipulation médiatique, personnages troubles voir carrément psychopathe (avec des belles performances de Ben Affleck mais surtout de la glaçante Rosamund Pike) et une atmosphère oppressante. Dommage qu'il y ait des coups de mous dans certaines des scènes. 

94. Her (Spike Jonze, 2013) États-Unis
Deux heures de magie et de bonheur cinéma. Spike Jonze est définitivement un grand, le scénario d'anticipation est simplement brillant (avec une réflexion sur l'amour, l'intelligence artificielle ainsi que l'impact des nouvelles technologies sur nos vies, à la fois tentante et effrayante) et est composé de dialogues qui nous emportent, les personnages captivants et celui "désincarné" par Scarlett Johansson encore plus que les autres. Les images sont d'une beauté éblouissante apportant de la poésie, la photographie, la musique et la direction artistique également. Les acteurs parfaits tous autant qu'ils sont. 

95. Animal Kingdom (David Michôd, 2010) Australie
Terrible film de gangsters avec des élans de tragédie familiale, une parenté avec les cinémas de James Gray et de Jeff Nichols est évident avec ce mélange de dilemmes moraux, de banditisme et de famille en racontant en quelque sorte la fin d'une fratrie de braqueurs vivant par le glaive et périssant par lui aussi. La mise en scène est affinée avec cette luminosité typique des Antipodes, intense et une musique trippante, le scénario très complet avec des personnages et situations d'une densité psychologique supérieur à la norme. L'interprétation est importante dans cette oeuvre notamment par un glacial sociopathe Ben Mendelsohn, mais les autres ne sont pas en reste, c'est parfois même étonnant avec ce jeune acteur jouant le personnage principal complètement amorphe face à ce qui lui arrive. Un long-métrage à la maîtrise imposante, les dernières vingt minutes manquent peut-être de clarté mais c'est pour mieux surprendre dans la scène finale et finalement avec peu de moyens.

96. Inception (Christopher Nolan, 2010) États-Unis/Royaume-Uni
Inception est la preuve qu'il est tout à fait possible de faire du cinéma d'action de qualité qui divertit sans pour autant abrutir les spectateurs, toute la filmographie de Nolan en est l'incarnation. Avec son principe de science-fiction extrêmement bien imaginé et brillant, une narration hyper complexe (les strates, les rêves dans les rêves), des dialogues d'élite et des personnages multiples et évidemment une suite de scènes spectaculaires aux effets spéciaux véritablement impressionnants et pas bourrés de numériques affreux et pas uniquement en matière de poursuites, de bagarres ou de fusillades mais aussi d'extraordinaire (comme cette avenue parisienne qui se replie par exemple). Enfin un casting royal avec tous les habitués des réalisations de Christopher Nolan qui sont tous des grands noms du cinéma américain. 

97. Drive (Nicolas Winding Refn, 2011) États-Unis
Film déjà culte transpirant la classe. Esthétiquement superbe, réalisation et montage pareils et création d'une atmosphère envoûtante; sans oublier la B.O. électro-pop atmosphérique. Ryan Gosling a une présence folle à l'écran dans ce pilote-cascadeur taiseux avec son propre code moral et les seconds rôles/personnages bien interprétés également typiques du cinéma de NWR notamment par une touchante Carey Mulligan. L'histoire banale mais le cinéaste arrive a la rendre prenante la magie opère, avec des accès violences ou de romantisme. 

98. 127 Heures (Danny Boyle, 2010) États-Unis/Royaume-Uni
Avec 127 Heures, Danny Boyle déjà auteur de quelques classiques des années 90 et 2000 réalisait une petite prouesse en terme de mise en scène et de narration. Sur la base d'une histoire vraie, celle de Aron Ralston jeune homme passionné de canyoning qui un jour de 2003 connut un incident qui aurait pu provoquer sa mort lors d'une randonnée lorsque sa main droite fut prise entre un rocher et une paroi. Durant 127 heures le randonneur essaiera vainement de se décoincer la main de son piège et en viendra à l'extrême sacrifice pour sauver sa vie ! Prouesse narrative car Boyle réalise ici, un film d'aventures "intérieur" puisque l'action se déroule dans une étroite même place, le réalisateur et son scénariste parviennent grâce à maintes astuces à rendre passionnant ce récit. Il y a les scènes ou le garçon tente de bouger la pierre et de survivre à la soif et la douleur mais les auteurs utilisent aussi l'imaginaire et les souvenirs du héros pour varier. Dès la scène de générique on reconnaît le style de Boyle, énergique et clipesque. James Franco qui tient le film sur ses épaules et plutôt convaincant dans ce qui reste sans doute son meilleur rôle. 

99. The Strangers (Na Hong-Jin, 2016) Corée du sud

Na Hong-Jin nous a désormais habitué à ce film coup de poing. Le film débute comme un polar bien glauque mais rapidement avec les situations insolites (et le plaisir dans les moments macabres), des personnages étranges (voir comiques) et surtout une grosse dose de mystère les cartes sont brouillées. Si bien qu'on ne sait plus si tout ce que l'on voit est dû à de l'hystérie collective ou bien à un phénomène surnaturel, le récit cultive le doute jusqu'au 2/3 de la durée. La réalisation est inspirée, plusieurs scènes sont jouissives et la narration bousculée surprend, en relançant sans arrêt l'intérêt. Dommage que la dernière demi-heure perde légèrement de force.

100. Les Bêtes du sud sauvage (Benh Zeitlin, 2012) États-Unis
Les Bêtes du Sud sauvage en 2012 a connu son succès auprès d'un public et de la critique internationale. Ce film nous emmène dans le sud profond, très profond de la Louisiane peut-être à l'époque de l'Ouragan Katrina en 2005, pour dresser le portrait d'une frange de cette population (quasi communauté) refusant de quitter leur bayou, mise en marge de la société américaine et du progrès par les digues protégeant contre les assauts de la mer. Mais là ou ce film ne pourrait être qu'une simple chronique, en fait il se transforme en "sushi" avec énormément d'ingrédients différents enroulés les uns aux autres pour être délicieux; il y a l'aspect social montrant ces gens vivant dans des misérables cages à poules, l'alcoolisme, le nihilisme ... puis la catastrophe naturelle avec le sous-entendu du changement climatique. Mais aussi l'imaginaire de la petite héroïne, rêvant des aurochs, de la poésie misérabiliste visuelle, de l'émotion notamment dans la dernière partie, des performances mémorables d'acteurs tous inconnus et en particulier de la petite fille Quvenzhané Wallis. 

Tag(s) : #Les 100 Films à voir
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