Taïkoun (Richard Wallace, 1947) 4/10
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Ce film produit par la RKO en couleur (chose encore rare en 1947), réalisé par un réalisateur spécialisé dans l'action et avec pour tête d'affiche John Wayne. Ce programme promet du divertissement et de l'aventure, d'autant que l'histoire racontée nous emmène en Amérique du sud ou une route est construite à travers la jungle. Malheureusement ce pitch n'est aucunement développé ! Car le script se concentre principalement sur la romance entre l'ingénieur joué par John Wayne et la fille d'un magnat de la région finançant les travaux, par conséquent cela devient très rapidement ... barbant. C'est l'ennui total, aucune originalités dans ce récit sentimental même au moment ou un tunnel s'écroule le spectacle dure deux minutes et est bâclée. En fait ce film arnaque le spectateur espérant voir de l'aventure surtout qu'il n'y a que très peu de scènes tournées hors du studio !
Une Femme se rebelle (Mark Sandrich, 1936) 4/10
Film de Mark Sandrich mettant en avant la grande Katharine Hepburn dans un rôle taillé sur mesure pour elle, celui d'une jeune femme se rebellant contre la société victorienne au milieu du XIXème siècle en Angleterre. La mise en place de cette histoire avec cette description de la vie de deux filles d'un austère juge prônant le patriarcat et la misogynie promet de l'intérêt mais malheureusement on déchante bien vite ! Le récit rentre rapidement dans le rang en édulcorant, il ne fallait pas trop choqué non plus le public par trop de liberté de moeurs. Le scénario s'enfonce alors dans du mélodrame cent fois vu, extrêmement lisible à l'avance, on peut aisément savoir ce qu'il va se passer dix minutes plus tard pour un résultat strictement sans la moindre petite once de surprises. Ce qui n'arrange rien c'est que la mise en scène n'apporte pas de plus-value.
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Sex Academy (Joel Gallen, 2002) 2/10
Une parodie américaine se moquant du sous-genre de la comédie du Teenage Movie. Dans ce scénario on retrouve des clins d'oeil et références multiples à des classiques du teenage movie ceux de John Hughes notamment pour les meilleurs mais aussi des pires et il y en a eu au cours des décennies précédentes. Cela démarre de la plus mauvaise des façons avec des gags abominablement scatologique heureusement avec le temps cela s'améliore, il y a même deux scènes plutôt drôles à trouver dans ce déferlement de débilités celle de Janie's got a gun et celle de la chute à travers l'escalier. Le côté parodique bien présent manque toutefois d'ironie et de profondeur, les scénaristes alignent les clichés et les codes du genre sans réussir à réellement les stigmatiser, les analyser.
Resident Evil: Chapitre final (Paul W. S. Anderson, 2016) 4/10
Dans le domaine du cinéma d'horreur lorsqu'une épisode de franchise s'intitule "Chapitre final", il ne s'agit jamais d'un dernier film ! Pourtant ici, ça y ressemble quand même. Dès les premiers instants, on se dit que ce volet sera bien meilleur que les précédents, parce que les producteurs et auteurs reviennent à une certaine sobriété narrative notamment, plus d'intrigues alambiquées jusqu'à la débilité on revient à une simple histoire de monde post-apocalyptique et de zombies. Bon évidemment les scènes d'actions sont totalement aberrantes, pas du tout crédibles mais on a l'habitude avec cette saga Resident Evil ! Par contre il y a un bon boulot des décorateurs et créateurs d'effets numériques et spéciaux, car ce Chapitre final est probablement celui qui est le mieux fichu de tous.
Akoibon (Édouard Baer, 2005) 3/10
Comédie réalisée par le comédien Edouard Baer qui malgré de bonnes intentions est un gros plantage ! Le film se place en quelque sorte dans la lignée de certains longs-métrages de Bertrand Blier, mêlant narration "meta" et jeu avec les codes cinématographiques à partir d'une intrigue vraiment basique pour ne pas dire banale. Edouard Baer essaie de donner de la vie et de l'humour via ses dialogues mais n'y parvient que très difficilement en dehors de deux ou trois dialogues. De plus l'imagerie est rudimentaire, c'est gravé sur une pellicule bas-de-gamme ou bien est-ce volontaire, mais dans ce cas c'est un mauvais choix !
Le Menteur et le tricheur (Maurice Phillips, 1991) 4/10
On prend les mêmes et on recommence avec ce Menteur et Tricheur ! Deux ans avant ce film sortait Pas nous, pas nous produit par Tri Star, avec le duo de comique Gene Wilder et Richard Pryor jouant deux personnages loufoques (un aveugle et un sourd) alors qu'ici c'est un mythomane et un escroc. Malheureusement si Pas nous, pas nous pouvait être classé parmi les réussites ce n'est pas le cas avec ce film-ci. D'emblée c'est confus narrativement, ensuite les deux acteurs principaux cabotinent trop, en rajoutant pour pallier aux manquements du script et à la platitude de la mise en scène. Bref cette comédie n'est pas très drôle et c'est là que cela coince tout simplement.
Mon Passé défendu (Robert Stevenson, 1951) 4/10
Voici un mélodrame amoureux assez représentatif de tout un pan du cinéma hollywoodien. Le film débute pourtant de façon étonnante avec les deux têtes d'affiches Ava Gardner et Robert Mitchum qui ont déjà une liaison et se séparent aussitôt ! Pour mieux raconter une intrigue romanesque et romantique mais terriblement convenue et artificielle, mais pire que tout d'un ennui profond. La reconstitution de la Nouvelle-Orléans de la fin du XIXème siècle en studio est riche en terme de décors mais sans que l'on puisse retrouver une ambiance véridique, ça sonne faux.
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Parrain d'un jour (David Mamet, 1988) 4/10
Film américain de David Mamet qui provoque un profond ennui. En fait, on se demande quel est le projet avec cette histoire d'un cordonnier italien de Chicago censé prendre la place d'un mafieux, grâce à leurs ressemblances, dans une affaire de meurtre pour aller en prison ? Ce film n'est ni drôle alors que l'idée de base est celle d'une comédie, ni un film d'action et encore moins une description d'une organisation mafieuse alors qu'il y avait du potentiel comique. Le scénario ne comporte pas de dialogues remarquables, les situations ne vont jamais au bout des choses, il y a comme un faux rythme durant toute la durée, et qui n'avance pas. Bon après c'est plutôt sérieusement produit voir même réalisé, mais le tempo est pesant et même la fin est totalement gâchée car on nous cache comment toute cette histoire se règle pour les deux personnages principaux !
Corps à cœur (Paul Vecchiali, 1979) 4/10
Vu qu'il s'agit du premier film de Paul Vecchiali que je découvre, pas moyen de jouer au connaisseur. Mais après renseignements, Vecchiali est un cinéaste appréciant le Réalisme poétique français des années 30 pourtant à la vue de ce Corps à coeur, il est bien ancré dans son époque et dans une tendance "Nouvelle Vague" il fait le pont entre ces deux mouvements; on dirait du Rohmer sans le sens philosophique ! L'introduction est difficile, tout n'est pas clairement établit d'emblée comme les personnages par exemple. Bref très rapidement on s'ennuie avec cette vague romance entre une pharmacienne quinquagénaire et un garagiste dix ans plus jeune, les personnages secondaires sortis tout droit d'un film de Grémillon ou Renoir sont des artifices ! L'imagerie est plutôt sombre, humide avec ces rues, ces immeubles à l'ambiance typique du cinéma des années 70. Techniquement Vecchiali s'oublie par moments, avec des raccords très moyens.
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2072, les mercenaires du futur (Lucio Fulci, 1984) 1/10
Avec ce film de Lucio Fulci nous atteignons quand même des sommets dans le nanardesque ! On ne peut pas vraiment parler de mélange des genres (comme j'aime bien le faire) mais plutôt de foutoir des genres avec une pincée de peplum, avec des gladiateurs futuristes, de dystopie du divertissement dans laquelle l'avenir est entre les mains de puissantes sociétés de télévisuelles et enfin d'éléments puisés dans divers succès du cinéma de la fin des années 70, début 80 de science-fiction (Blade Runner, Mad Max, ...). Le résultat non seulement est craignos d'un point de vue scénaristique mais également, encore plus même, visuellement et artistiquement, faut voir le ridicule des costumes, des décors, des armements et des scènes d'actions en général ! Une pépite pour les aficionados du nanar italien, mais dans laquelle il ne faut pas s'attendre non plus à voir énormément de scènes spectaculaires, c'est ça le pire, c'est qu'on s'ennuie !