Brussels by night (Marc Didden, 1983) 4/10
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Déception que ce film belge promettant une virée nocturne dans le Bruxelles des années 80 mais qui au final est très loin de satisfaire les attentes ! Un type suicidaire décide de plaquer son domicile et sa famille pour une virée au hasard, il se retrouve à Bruxelles sans le sou et sans toit, il va rapidement faire des rencontres. Le scénario n'est malheureusement pas à la hauteur du pitch, on pourrait croire à un trip bruxellois, ou le personnage central croise des personnalités étonnantes, haute en couleurs ou il fréquente des endroits curieux de la capitale belge qu'il se passe des anecdotes drôles ou inquiétantes mais il n'y aura rien de tout ça au menu. Au contraire le film se complaît dans la banalité, l'ennui même jusqu'au désintérêt car à la limite si la mise en scène avait transcendé cet ennui en contemplation et méditation mais ce n'est même pas le cas surtout que le personnage principal est énervant par son comportement. Bref si vous voulez voir une ancienne carte postale de Bruxelles, une visite guidée et imaginative de cette ville voyez plutôt Le Départ de Jerzy Skolimowski.
Pompei (Anna Falguères et John Shank, 2020) 4/10
Pompei réalisé par Anna Falguères et John Shank possède immédiatement un potentiel énigmatique et quasi contemplatif mais peine réellement à accrocher le spectateur par son contenu ! Il est même assez compliqué d'expliquer ce que ce film nous raconte tant c'est taiseux et traînant avec cette histoire d'adolescents vivants dans un lieu désertique et difficilement identifiable géographiquement parlant, ceux-ci s'adonnent au sexe sans complications mais ce "libertinage" dérange car les plus âgés se dévoilent aux yeux des plus jeunes jouant aux voyeurs. En fait le plus intéressant dans ce Pompei s'avère être la mise en scène. Des travellings fluides, des plans larges sur des endroits désolés, abandonnés et vides le tout englobé dans une lumière nette et une ambiance onirique.
Congo (Frank Marshall, 1995) 2/10
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Dès la scène d'ouverture on comprend que ce Congo sera un navet ! Tout semble en toc dans cette jungle africaine mais pas seulement même les scènes suivantes se déroulant aux États-Unis sonnent fausses. Le scénario n'est pas sérieux mais n'est pas non plus dans le registre de la comédie et donc devient rapidement risible, une gorille qui parle, une malédiction, des "sauvages" et des scènes d'actions ratées on se croirait dans une BD de Tintin en pire. La production coince aussi avec des trucages d'un autre temps et une direction artistique factice, on sent que les acteurs se demandent ce qu'ils sont venus faire dans cette galère.
Incarnate (Brad Peyton, 2016) 3/10
Film d'épouvante commençant d'une manière ultra classique dans sa scène d'ouverture pour rapidement tenter de surprendre. De surprendre grâce à un renouvellement du genre film de possession démoniaque, cependant le récit n'est pas introduit de façon optimale selon moi. On a un peu l'impression de débarquer au milieu d'une saison de série télé avec cette histoire d'un voyant pénétrant dans l'esprit de personnes possédées pour les faire reprendre leurs esprits, malheureusement les scénaristes ne peaufinent pas suffisamment les détails pour rendre plausible cette intrigue. D'autant que les dialogues, les portraits des personnages et les situations prévisibles n'arrangent rien à l'affaire ! Deux, trois bonnes idées ne peuvent cacher les énormes lacunes du script, les acteurs n'apportent pas grand-chose au résultat et pareillement pour la mise en scène.
Les Derniers aventuriers (Lewis Gilbert, 1970) 4/10
Les Derniers Aventuriers est une adaptation d'un roman méconnu, avec des moyens de productions conséquent ou l'on peut presque parler de blockbuster. Cela débute de manière plutôt intéressante mais aussi très violente avec l'attaque d'une hacienda par des militaires d'une république fictive sud-américaine puis la description d'une révolution. Pourtant très vite le récit se disperse et délaisse l'action et l'aventure pour des genres plus dramatique voir romantique, les ruptures de ton, changements de genre multiples, l'alternance entre morts violentes et sentimentalisme rendent ce film peu palpitant, ce n'est finalement pas suffisamment épique et on voudrait que l'action reste en Amérique du sud mais ce n'est malheureusement pas le cas ! Si il y a des scènes avec des bonnes idées de mise en scène, la plupart du temps on se dit que c'est désuet presque anachronique pour un long-métrage sorti en 1970, réalisé par Friedkin ou Peckinpah ça aurait été un tout autre film, mais Lewis Gilbert filme d'une manière vieillotte et se prend pour David Lean mais n'a pas le talent adéquat. Certains rebondissements sont même risibles puis l'interprétation est fort inégale, c'est dommage car on passe peut-être à côté de ce qui aurait pu être un grand film ? Car il y a du matériel dans cette histoire notamment concernant la description des dictatures sud-américaines.
Les Prédateurs du futur (Ruggero Deodato, 1983) 2/10
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Du vrai nanar que ce film signé par un habitué de ce type de "menace" Ruggero Deodato. Tout est introduit très vite dans ce scénario, une affaire de sous-marin et de scientifiques puis un cataclysme maritime suivi d'apocalypse sur terre ou des bikers (arrivés tout droit du Carnaval de Rio !) qui massacrent tout le monde (pourquoi ?) bref c'est le brol ! Les moyens de production étant fortement réduit, ça sent le bricolage à l'image avec des trucages à l'ancienne mais mal fichus, des décors et costumes risibles alors que par contre les scènes d'actions sont plutôt violentes à défaut d'être inspirées; avec notamment comme dans les vieux jeux vidéos, des cadavres qui disparaissent du sol d'une séquence à l'autre. Au final un nanar à l'italienne singeant par moments Mad Max mais aussi le cinéma d'action de série B.
Les Aventures extraordinaires de Cervantès (Vincent Sherman, 1968) 4/10
Cette coproduction européenne réalisée par l'américain spécialiste des films d'aventures de Série B Vincent Sherman raconte la jeunesse du plus grand écrivain de langue espagnole Miguel de Cervantès. Ce n'est pas forcément connu mais Cervantès avant sa carrière littéraire a vécu une vie tumultueuse et aventurière, ce long film a un scénario chargé en péripéties et en matériel avec le voyage à Rome, le travail au Vatican, la Bataille de Lépante, la captivité à Alger, ... et forcément avec un ajout de romanesque et de romance, il y a certainement des libertés prises par rapport à la vérité historique mais cela fait partie des conventions. Le problème de ce scénario vient du fait que le récit est vraiment trop peu palpitant, malgré les nombreuses scènes d'actions qui faut l'avouer manquent cruellement de punch ! Ensuite entre les passages à spectacle, c'est du bavard médiocre. Du côté de la mise en scène, Sherman fait le strict minimum pas aidé par la qualité de l'image qui fait vieillotte, sérieusement on croirait un film de 1948 alors qu'il est sorti en 68 ! Par contre le casting est pas mal du tout et international. La vie incroyable de Cervantès mériterait d'être adaptée à nouveau au cinéma ou mieux encore en série, avec un budget adéquat cela ferait une excellente histoire à raconter.
Resident Evil: Retribution (Paul W. S. Anderson, 2012) 3/10
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Bon la franchise Resident Evil ne va pas soudainement devenir géniale mais après une introduction pénible (générique montrant la fin du précédent épisode à reculons et un résumé des épisodes), on décèle un mieux ! Les quinze, vingt première minutes étant assez énigmatique on se dit qu'enfin les scénaristes ont trouvé une approche du "sujet" qui sort du lot des longs-métrages Resident Evil sortis jusqu'à là mais en fait ce n'est que pour mieux revenir à l'invraisemblable nanar habituel. On a droit évidemment aux trucs du nanars modernes classiques, c'est-à-dire munitions illimitées, des ennemis avec des armes de haute-technologie mais sans gilets pare-balles, des monstres qu'on croit balaise mais qui se font liquider aisément, ... mais aussi à des aberrations dans le déroulement de l'histoire qui voient le retour de personnages et donc acteurs disparus en cours de route dans les volets précédents.
Mademoiselle Hicks (John Cromwell, 1934) 4/10
Film de 1934 profitant du nouveau phénomène du cinéma américain Katharine Hepburn. Mademoiselle Hicks est un personnage complètement atypique dans ce cinéma hollywoodien des années 30, et dès qu'un rôle est inhabituel il est confié à la toute jeune Hepburn qui fait le job malgré la caricature de son jeu. Le film possède une certaine part de "mauvais goût" en se moquant ouvertement des communautés "White Trash" des montagnes du Midwest, avec leur accent abominable, leur bêtise crasse et leur religiosité confinant à la superstition. Adapté d'une pièce de théâtre la narration garde une certaine théâtralité malgré quelques séquences de transitions "hors scène", mais il est clair que cette production aurait profité d'un tournage en extérieur malheureusement ce n'était pas de vigueur à l'époque !
Les Insectes de feu (Jeannot Szwarc, 1975) 4/10
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Les Insectes de feu débute en installant une ambiance plombée à l'image granuleuse plutôt intéressante dans le cadre d'un film fantastique. Mais rapidement l'écriture dérape sur plusieurs points continuant cette entrée en matière à la façon d'un navet horrifique. D'abord l'introduction des personnages est laborieuse, dans la première demi-heure on jongle entre plusieurs d'entre eux sans savoir trop qui est qui et quoi par contre bizarrement on évite les personnages totalement demeurés classiques du genre ! Ensuite le récit se stabilise mais le sujet étant tellement compliqué à transformer en spectaculaire, il s'oriente vers le sous-genre "Savant fou" et là cela devient complètement aberrant et barbant, on y croit pas une seconde à ces insectes. Le pitch était trop casse-gueule pour donner quelque chose de viable en réalité, des insectes sortis de terre et allumant des incendies c'est trop difficile à traiter avec efficacité au cinéma, et ce n'est pas forcément à cause des effets spéciaux et trucages car ceux-ci sont tout à fait corrects mais bien à cause du déroulement des faits pénibles à gober.