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Paris est endormi, alors qu'Albert se réveille. Il sort sur son balcon qui est aussi celui de la Tour Eiffel ! Il fume sa cigarette, remarque que sa montre à gousset est arrêtée, un silence inquiétant monte de la ville à ses pieds. Il décide de descendre prenant l'escalier. Une fois arrivé sur terre les rues sont désertes, la Concorde vide comme tous les haut-lieu parisiens. Albert déambule et trouve enfin des personnes ... mais celles-ci sont endormies comme figées sur les trottoirs ou dans leurs automobiles ! Pareil à l'Opéra de Paris, à Notre-Dame et dans la Rue Royale. Albert aperçoit en bord de Seine un homme qui statufié au moment de sauter à l'eau pour se suicider, puis rît d'un voleur poursuivit par un policier et d'un noceur appuyé contre un mur. Albert repense à ce que la ville est en temps normal, il décide de démarrer une auto jusqu'à un parc ou il tombe sur plusieurs personnes comme lui qui ne sont pas paralysés et demande à celles-ci d'où elles viennent, à l'unisson ils répondent qu'ils ont atterri le matin même à l'aérodrome.

 

Ils partent ensemble en voiture jusqu'à chez un des passagers, quelque chose s'est passé à 3h25 du matin pendant qu'eux tous étaient dans les airs, Albert invite alors ses compagnons pour cette nuit à dormir à la Tour Eiffel. La porte étant fermée, une des personnes (un voleur) force le serrure, ils découvrent à l'intérieur un homme et une femme près du lit; ils repartent tous. Ils dorment tous serrés les uns contre les autres dans la chambrée d'Albert. Le lendemain ils se rendent à Montmartre ou tout les clients d'un restaurant sont toujours immobiles, ils s'attablent et s'offrent le champagne. Tous un peu pompettes, ils s'amusent des humains statues, déshabillant ceux-ci des bijoux et fourrure pour les donner à le seule femme du groupe en repartant l'un d'eux laisse un généreux pourboire mais le voleur le reprend ! La bande est passée par le Louvre (on entr'aperçoit la Joconde à l'arrière du véhicule) avant de retourner à la Tour Eiffel.

 

Les joyeux compagnons vivent sur les balcons, grimpent aux échafaudages, jouent aux cartes avec l'argent amassés. Plus tard, ils se baignent dans les bassins du Trocadéro. Albert et la femme croient entendre à la radio émettre mais ce n'était qu'un songe, ... tous commencent à désespérer de leur situation au milieu de la structure construite par Monsieur Eiffel. Les cinq hommes se rendent compte dans leur for intérieur qu'Hesta est la dernière femme au monde ! Or elle aussi connaît un spleen similaire, elle tente de s'échapper du groupe tandis que les hommes se chamaillent et en viennent aux mains jusqu'à ce que l'un d'eux ne manque de tomber mais la bagarre reprend vite avec Albert en bordure d'un balcon soudain Albert croit entendre la radio; tous se disputent tandis qu'Albert et Hesta écoutent l'émission d'un appel de détresse. La bande descend de la Tour et se rend au lieu du rendez-vous donné à la radio mais l'endroit est clôt jusqu'à ce qu'une jeune femme apparaisse.

 

Cette dernière explique travailler avec son oncle le Professeur Crase qui a inventé un rayon ayant provoqué ce désastre et présume que le monde entier est touché ! Ils rentrent alors dans la maison pour forcer la porte du laboratoire, le voleur met ses compétences à profit et ils attrapent le savant qui prend cette catastrophe quasi à la rigolade, il avoue même qu'il n'a jamais pensé à l'"Après" ! Le professeur débute une longue série de calcul sur son tableau ... et à 3h25 pile enclenche l'effet inverse de son rayon ce qui réveille instantanément toute la population parisienne. Le professeur réveille aussi ses geôliers pour les renvoyer chez eux, il congédie également sa nièce, la traîtresse. Le groupe en face de la Tour Eiffel se font leurs adieux, Albert restant avec les deux dit au revoir à Hesta et accompagne jusqu'à un taxi la nièce du savant mais n'a plus un franc en poche !

 

Alors qu'un peu partout en ville des gens trouvent des billets abandonnés au sol. Albert réfléchit à comment trouver un peu d'argent, le couple retourne alors chez l'oncle ou la nièce stoppe à nouveau le monde en enclenchant la manette pendant qu'Albert distrait le professeur. Le couple repart donc en quête d'argent lorsque le professeur comprend que son rayon a été émis, il réveille tout le monde, Albert est pris comme voleur alors qu'il faisait les poches à un immobile. Au poste Albert tente de raconter toute l'histoire que le commissaire ne croit évidemment pas ! Le professeur se dispute avec un collègue tandis que les deux voleurs sont emmenés à l'hôpital psychiatrique ou ils retrouvent leurs amis aussi internés.

 

Le professeur démontre à son collègue l'efficacité de son invention. Des heures plus tard, les amis sont libérés, certains quittent Paris en avion, les autres rentrent chez eux. Paris ne dort plus. Longtemps après, la nièce voit de loin au pied de la Tour Albert, elle court à sa rencontre et monte avec lui en ascenseur laissant son oncle sur un banc entrain de faire ses calculs. Le couple observe la ville d'un balcon et se demande si tout cela n'était pas qu'un rêve, Albert trouve une bague et la passe au doigt de la jeune femme tandis que l'oncle est refoulé par un gardien fermant l'ascenseur.

Film français, écrit et réalisé par René Clair, sorti en 1925.

Avec Henri Rollan : Albert
Charles Martinelli : Le savant fou
Louis Pré fils : L'inspecteur
Albert Préjean : Le pilote d'avion
Madeleine Rodrigue : Hesta, passagère
Myla Seller : nièce du savant fou
Antoine Stacquet : Le milliardaire
Marcel Vallée : Le voleur

Tag(s) : #Raconte-moi un film, #René Clair, #Poésie visuelle, #Paris, #Tour Eiffel, #Comédie fantastique, #Albert Préjean, #Film muet, #1925
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