Terminus (Pierre-William Glenn, 1987)
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2/10
Hormis deux ou trois exceptions presque toutes venus de Luc Besson, la science-fiction est un des parents pauvres du cinéma français et ce Terminus en est une fois de plus la preuve. Ce film s'inspire probablement du succès de la trilogie Mad Max pour voir le jour en 1987, et surtout le premier car l'action ne se déroule pas dans un monde post-apocalyptique mais plutôt dans une dystopie fantaisiste au diverses influences. Les décors baroques s'inscrivent dans une esthétique rétrofuturiste ou l'on ressent les références au style de Terry Gilliam (Bandits, bandits et Brazil) et même Cronenberg ou le genre steampunk sur certains détails. Mais faut être clair, ce film est un gros nanar malgré les titres et les noms précités car il n'y a aucun rythme, aucune séquences brillamment filmées et même le sujet de départ est complètement oublié au bout d'à peine quelques minutes (c'était censé nous raconter une compétition violente de course de camions). Les dialogues sont lamentables tout comme leurs interprétations par un casting étonnant avec Johnny Hallyday, Karen Allen et Jürgen Prochnow, très rapidement l'ennui apparaît et ne s'en va plus puis les scènes d'actions sont extrêmement rares et ratées. Au final, il s'agit juste d'une curiosité à découvrir pour les amateurs du genre.
Resident Evil (Paul W. S. Anderson, 2002)
3/10
Resident Evil est l'adaptation d'un hit du jeu vidéo du même titre, cette franchise de jeu était un véritable phénomène durant les années 90 il fallait donc que sa version cinéma sorte un jour ou l'autre. Et dès le début, on aurait préféré ...ou l'autre ! Si les deux premières scènes tiennent plus ou moins le passage d'un média à l'autre, le reste du film est une catastrophe industrielle. Un scénario fainéant reprenant cependant en gros le pitch du jeu, mais les dialogues sont bourrins, les enjeux dramatiques et le suspense absents, les interprétations sans intérêts et pire que tout l'action est souvent ridicule. Les scènes d'actions, d'attaques de zombies sont vraiment mal filmées et montées et c'est sans parler des effets spéciaux carrément pitoyables tant ils sont mal fichus, pour le coup on croirait voir à des images d'un jeu vidéo des années 90. Visiblement le film a fonctionné auprès du public puisque des nombreuses suites verront le jour dans les deux décennies qui suivent.
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Russkies (Rick Rosenthal, 1987)
4/10
En 1987, la mode des films d'aventures pour les gamins et avec des gamins était encore en pleine activité, Russkies fait partie de cette tendance. Ici, un trio de garçons floridiens biberonnés à l'Héroïsme, aux comics, au militarisme et à l'anti-communisme primaire rencontre un soldat soviétique en mission d'espionnage échouant sur une plage. Le film est très cliché, les stéréotypes sont établis d'emblée mais en cours de récit les personnages et les situations déjouent partiellement ceux-ci, même maladroitement, l'intention y est ! Question tonalité, l'humour cède la place à la tendresse et l'émotion, faut dire que le matériel scénaristique ne plaide pas du tout en faveur du comique. Pour l'anecdote cinéphilique, ce Russkies est le deuxième long-métrage ou apparaît Joaquin Phoenix (crédité sous le prénom Leaf), il a pas changé.
Sarati le terrible (André Hugon, 1937)
3/10
Techniquement ce film de 1937 produit et réalisé par André Hugon est totalement foireux ! La production pensait sans doute qu'il était aisé de tourner un long-métrage ? Elle nous fait la totale avec un montage amateur, coupant même parfois la dernière réplique d'un acteur, les transitions sont kitsch car faite en étoile, en vaguelettes ou en hélices, des prises de sons médiocres avec des grésillements mais aussi parce que le texte est par moments dans un sabir peu compréhensible et enfin il y a aussi plusieurs séquences gravées sur une pellicule différente et de piètre qualité ! Pourtant, le scénario était intéressant car racontant une histoire d'un homme d'affaire d'Alger tyrannisant le petit peuple et ses proches qui pouvait être vu en quelque sorte comme une version nord-africaine et coloniale du mouvement du Réalisme poétique. Or le film est trop lamentable dans sa forme pour être bon.
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Sharknado (Anthony C. Ferrante, 2013)
2/10
Il n'y a même pas deux ou trois minutes au début qui pourraient faire illusion, dès la scène d'ouverture on comprend qu'il s'agit d'un classique du nanar ! Mais c'est tout à fait assumé, les producteurs ne s'en cachent pas. Les effets spéciaux et numériques sont totalement ridicules avec des requins plus réalistes chez Pixar qu'ici. L'histoire est aberrante (le mot est faible), une tempête homérique emporte dans les airs des milliers de requins qui retombent sur Los Angeles, c'est complètement idiot mais cela fait sans doute partie des atouts pour attirer le spectateur-type de ce genre de débilité.
Destiny turns on the radio (Jack Baran, 1995)
4/10
Cette comédie débute avec des faux airs d'un film de Quentin Tarantino ou de Robert Rodriguez (ou est à l'époque de Une Nuit en enfer) car QT apparaît dès la première scène. Mais très vite il nous faut déchanter, le récit s'empêtre dans des scènes sans intérêts ou le côté "cool" ne transparaît pas réellement quant à l'intrigue en elle-même, tout aussi rapidement elle tourne à rien. La production et réalisation misent sur une image éclatante, sur des dialogues référentiels et des comédiens s'amusant mais rien y fait, il s'agit bel et bien d'un navet.
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Le Marginal (Jacques Deray, 1983)
4/10
La première demi-heure de ce film est catastrophique avec une narration bâclée, aucune patiente pour introduire les personnages ou une intrigue policière. Heureusement ensuite cela se pose plus pour nous raconter les méthodes d'un flic en marge que pour réellement nous faire avancer dans une affaire en particulier (bien qu'il n'y ait qu'un seul "ennemi"). Sinon le scénario est beaucoup trop habituel avec toutes les trois minutes un coup de poing dans la gueule de quelqu'un, Bebel qui menace du doigt et le thème musical de Morricone qui revient, la chose la plus agaçante de ce film s'avère être la recherche à chaque réplique d'une punchline mais qui au décompte final n'en trouve aucune ! Bon passons sur les trucs, les rebondissements invraisemblables car cela fait partie intégrante du matériel, du cahier des charges mais faut reconnaître que c'est un peu dérangeant de voir qu'apparemment pour les auteurs il n'y a que des personnes d'origines étrangères qui commettent des crimes dans cette France des années 80 !
Strategic Air Command (Anthony Mann, 1955)
3/10
Film de commande pour Anthony Mann et James Stewart, une sorte de longue publicité (propagande) de deux heures pour l'aviation militaire américaine. Un joueur de baseball pro est rappelé sous les drapeaux pour améliorer la stratégie de l'armée, ... et puis c'est à peu près tout au niveau du scénario ! Il y a des amitiés, une histoire d'amour et surtout des scènes ou l'on voit des gros "navions" décoller, voler et atterrir bref ce long-métrage est strictement à réserver à un public d'amateurs qui s'amusent à identifier chaque carcasse volante, les autres spectateurs s'ennuieront à mourir !
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Mélo (Alain Resnais, 1986)
3/10
Comme à chaque fois, l'idée de départ prime sur la qualité intrinsèque chez Resnais. Mélo est une adaptation d'une pièce d'Henry Bernstein, la tentative de dépoussiéré cette pièce est ambitieuse mais s'avère être finalement d'un profond ennui ! Dès la longue scène d'ouverture, en quelque sorte le Premier Acte, on plonge dans le bourdon, dans le babillage sans intérêt. Très honnêtement, il n'y a strictement rien d'intéressant dans ce triangle amoureux avec cette banalité des dialogues, des relations entre personnages hyper prévisible et ce rythme à mille lieues du vaudeville. Le trio de comédiens habitués des réalisation de Resnais se donnent, font le job mais le texte n'est pas à la hauteur en fait. Souvent dans le cinéma de Resnais on peut louer le soin envers la décoration, et ici c'est une fois encore le cas parce que si il y a bien une chose de valable dans ce Mélo, c'est bien la qualité et la beauté théâtrale des décors.
Tick, tick ... boom ! (Lin-Manuel Miranda, 2021)
4/10
Les comédies musicales n'étant pas spécialement ma "tasse de thé", je ne suis peut-être pas le mieux placé pour les juger. Cette production Netflix selon moi n'est pas du tout réussie, certes la mise en scène est énergique, le découpage des scènes enthousiaste mais quel déferlement de clichés, de niaiseries et de guimauves ! Dès l'ouverture on comprend que cela va être agaçant comme récit avec l'introduction d'une intrigue déjà vue et de personnages à la limite du ridicules. L'accumulation de chansons cucul n'arrange rien, à tel point que cela en devient vite insupportable dommage car elles sont plutôt bien interprétées.