Sissi (Ernst Marischka, 1955)
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3/10
Sissi est un film extrêmement célèbre relatant la jeunesse de la princesse Elizabeth de Bavière au XIXème siècle. Il s'agit d'une oeuvre totalement dépassée, qui probablement déjà à l'époque avait du paraître vieillot et d'une naïveté qui aurait même effrayé le Studio Disney ! C'est simplement une histoire de princesse destinée à un public d'adolescentes rêvant de la vie de princesse, d'épouser un empereur (qui est son cousin germain !), de vivres dans un décors de château et porter des belles robes. Les auteurs édulcorent complètement la vérité historique pour raconter la vie de Sissi, aucun discours sur la politique, ou d'études de caractères bref c'est d'une insipidité abusive. Reste que ce film a propulsé Romy Schneider en rang de vedette.
La Fessée (Pierre Caron, 1937)
4/10
Une rareté du cinéma français des années 30 réalisé par un "auteur maudit" ayant collaboré durant l'Occupation allemande lors de la guerre. La Fessée est une comédie légère comme des centaines ont été produites en France durant toute la première moitié du XXème siècle, sans grande originalité ou nouveauté. On sent bien qu'il s'agit d'une adaptation d'une pièce de théâtre car Caron garde l'esprit boulevardier du texte, des interprétations et de la rythmique théâtrale par contre techniquement cela a sensiblement vieilli, faudrait une restauration car le son, le montage sont abimés. Quant à ce que ça raconte, c'est anecdotique, sans véritable intérêt narratif ou thématique.
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Harem (Arthur Joffé, 1985)
4/10
Un drame qui dès sa sortie à du paraître sortit tout droit d'un autre temps ! Une jeune femme new yorkaise travaillant à Wall Street est mystérieusement enlevée pour se réveiller plus tard dans un harem en Afrique du nord; ce pitch est à priori sulfureux et même risqué et finalement pas assumé dans la seconde partie du film ! Le récit rapidement aligne les clichés, les détails d'un goût douteux cela manque de finesse et de recul jusqu'à par moments en devenir raciste et misogyne. Pas assumé car en cours de route, les auteurs bottent en touche en nous apprenant qu'il ne s'agit pas d'un vrai harem dans lequel est enfermée l'héroïne (alors pourquoi ce rapt peut-on se demander ? Il s'agit d'un prince éduqué et riche, il suffisait peut-être d'aller l'aborder cette jeune femme au lieu de commettre ce crime !), le ton devient alors consensuel et affreusement sentimental puis même en acceptant que le personnage principal tombe amoureuse de son geôlier, cette image de la Femme soumise se résignant à son sort est datée, de mauvais goût. La réalisation, l'image jouent sur le romantisme visuel orientaliste avec tout le champ pictural lié a cette esthétique, les bains, les persiennes, le désert, les paons et singes et l'eunuque.
Ghost Rider (Mark Steven Johnson, 2007)
2/10
Ah oui quand même ! Difficile à croire que ce soit aussi mauvais car même en prenant tout ce film à dizième degré, en acceptant qu'il s'agit d'une adaptation pur jus d'une bande-dessinée hyper fantaisiste ce Ghost Rider comporte tout de même énormément de défaut intrinsèque. Bon à la limite passons sur l'histoire de ce héros surnaturel combattant des démons sur sa moto, mais qu'est-ce que c'est mal raconté, la narration est tantôt bâclée, tantôt s'attardant sur une scène sans intérêt (ce que sont la plupart des scènes d'ailleurs). La mise en scène se veut énergique mais est totalement affectée par la qualité lamentable des images numériques qui sont en plus très nombreuses c'est très vite ridicule à regarder. Pourtant le casting est présent avec Nicolas Cage, la sublime Eva Mendes et des vieux de la vieille Sam Elliott et Peter Fonda qui avaient probablement besoin d'argent à l'époque pour s'acheter leur bourbon pour l'année 2008. Il n'y a vraiment rien à récupérer dans ce Ghost Rider qui est une véritable catastrophe.
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American Pie 2 (J. B. Rogers, 2001)
3/10
Évidemment il fallait une suite au raz de marée qu'avait connu American Pie à sa sortie. Avec cette histoire on retrouve les protagonistes d'American Pie à peu près un an plus tard, tous devenus élèves à l'université, ils reviennent au bercail pour passer des vacances ensemble, ils sont toujours aussi obsédés et infantiles. Bon le niveau de l'humour est approximativement pareil, toujours des blagues de cul, des humiliations scatologiques avec en plus de l'auto-référence car plusieurs fois on nous remémore les gags cultes du premier épisode comme pour pallier aux insuffisances des nouveaux ? Toute la bande est là et bizarrement peu de nouvelles têtes qui auraient éventuellement apporter un petit plus car faut reconnaître que si une ou deux situations font apparaître un léger sourire, cela manque clairement de renouvellement tout ça !
L'Homme de nulle part (Pierre Chenal, 1937)
3/10
Un film français assez typique de son temps, beaucoup trp pesant pour être intéressant ou même supportable. L'intrigue est pour le moins et inutilement alambiquée avec ce benêt, fils à maman qui trouve tout de même a se marier mais qui suite à un quiproquo identitaire voit une porte ouverte vers la liberté. Le déroulement de cette histoire est rapide, on passe vite d'une situation à l'autre, un peu trop même mais le plus gros problème vient du fait que cette intrigue n'est guère passionnante. En plus de cela, il y a une vraie lourdeur dans la mise en scène mais encore plus dans l'interprétation surtout que les comédiens ne sont pas aidés par le manque flagrant de profondeur, de psychologie des personnages tous trop idiots, ce sont des caractères comiques implantés dans une sorte de drame de moeurs.
The Substitute (Steven Pearl, 1998)
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3/10
Rarement vu une suite qui recopiait autant son premier volet. Le scénario est exactement pareil quasi jusque dans les moindres détails de l'intrigue, changent juste les prénoms et New York remplace Miami sinon tout est identique ! Du coup, faut éviter de regarder ces deux films l'un après l'autre. Quant aux "qualités" faut bien les chercher, il s'agit d'une histoire d'un dur à cuire qui va mater des caïds lycéens dans un quartier bouillant de la Grosse Pomme il y aura des couteaux, des coups de flingues, de la délinquence, etc mais au bout du compte le récit ne fait pas très sérieux. Il ne faut surtout pas chercher une quelconque approche sociale même si un constat ressort (à croire ces longs-métrages !) sur certaines écoles des USA, qu'il faut utilisé des méthodes de bérets verts pour pouvoir espérer éventuellement travailler dans ce type d'établissement qui ressemblent plus à des prisons de haute-sécurité qu'à ce que devrait être un lycée ! Après est-ce vraiment ainsi ? Possible.
Space connection (James L. Conway, 1980)
3/10
Ce film Space Connection (au meilleur titre en V.O. Hangar 18) est une sorte d'ancêtre fauché du Premier Contact de Denis Villeneuve. Dans un futur proche un Ovni est repéré lors d'une sortie spatiale de la navette Columbia, le vaisseau non identifié se pose en catastrophe dans le désert du texas (comme par hasard !) ou le gouvernement le cache dans une zone sécurisée. Le film est trop cheap pour paraître un petit peu sérieux, rapidement c'est ridicule car les producteurs et auteurs se prennent justement trop au sérieux, ils ne se rendent pas compte qu'il tournent un nanar ! Les trucages sont très minimalistes, les décors pas très travaillés et la mise en scène sans idées. Bref ce film est une nouvelles preuves que pour faire de la science-fiction spectaculaire il faut un minimum de moyens techniques et financiers.
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Mother's Boys (Yves Simoneau, 1994)
4/10
Cette fois-ci c'est Jamie Lee Curtis la tarée ! Mother's Boys est un thriller assez typique des années 90, c'est-à-dire avec une menace intérieur celle d'une mère sociopathe refusant d'être délaissée par son ex-mari et ses enfants. Il y a eu de nombreux films sortis à cette époque avec un sujet fort similaire, des plus ou moins réussis et dans ce cas présent c'est à classer dans les "ratés". Les personnages sont ridicules, certaines situations également dommage car la réalisation n'est pas mauvaise avec un soin mis en particulier sur les lumières, notamment les contre-jours multiples donnant un côté très film noir à l'ancienne.
Le Marginal (Jacques Deray, 1983)
4/10
La première demi-heure de ce film est catastrophique avec une narration bâclée, aucune patiente pour introduire les personnages ou une intrigue policière. Heureusement ensuite cela se pose plus pour nous raconter les méthodes d'un flic en marge que pour réellement nous faire avancer dans une affaire en particulier (bien qu'il n'y ait qu'un seul "ennemi"). Sinon le scénario est beaucoup trop habituel avec toutes les trois minutes un coup de poing dans la gueule de quelqu'un, Bebel qui menace du doigt et le thème musical de Morricone qui revient, la chose la plus agaçante de ce film s'avère être la recherche à chaque réplique d'une punchline mais qui au décompte final n'en trouve aucune ! Bon passons sur les trucs, les rebondissements invraisemblables car cela fait partie intégrante du matériel, du cahier des charges mais faut reconnaître que c'est un peu dérangeant de voir qu'apparemment pour les auteurs il n'y a que des personnes d'origines étrangères qui commettent des crimes dans cette France des années 80 !