Alors qu'un orage frappe le désert, un prêcheur se protège de celui-ci dans une vieille gare à l'abandon ; un vieux chercheur d'or surgit et interroge le pasteur sur son départ du village après un procès, ils se rendent compte qu'une troisième personne, un charlatan est présent dans le bâtiment. Ce dernier agace les deux hommes ceux-ci évoquent le procès. Le vieux prospecteur raconte alors sa découverte quelques jours auparavant d'un corps. Près d'une source, il découvrait les traces suspectes d'un drame puis le cadavre d'une personne, prenant ses jambes à son cou il allait prévenir le shérif. Le prêcheur quant à lui explique qu'il avait rencontré le mort plutôt dans la journée avec sa jeune épouse, le charlatan demande si le procès a abouti à un résultat, en l'occurrence Carrasco un célèbre bandit a été reconnu coupable mais l'était-il réellement ?
Le shérif était auditionné auprès du tribunal improvisé, il expliquait alors la capture du suspect ; Le shérif tombait par hasard sur Carrasco roupillant au bord d'une rivière, le représentant de l'ordre avoue n'avoir pas trouvé l'arme du crime une dague. Carrasco se rebelle devant la cour et donne sa version des faits. Il serait tombé malade après avoir bu de l'eau alcaline dans le désert avant que le shérif ne lui tombe sur le dos, il narre alors une histoire au juge comme quoi il aurait aperçu le couple et été séduit par la beauté de la mariée ; le truand mexicain tentait de vendre un poignard aztèque au mari, très intéressé par cette antiquité. Carrasco prétend avoir ligoté, volé son argent à celui qui s'avérait être le Colonel Wakefield pour ensuite s'en prendre à sa femme affolée, après avoir lutté avec elle, l'épouse essayant de poignarder Carrasco celle-ci à bout cède au bandidos ! Toute cette explication fait rire le charlatan connaissant bien la réputation de Carrasco, d'après lui les femmes adorent le mauvais garçon, il veut savoir la suite de ce procès ; après le viol, déshonorée la mariée demande à Carrasco de donner une chance à son mari de laver l'affront ce que le bandit accorde, s'ensuit donc une bagarre entre les deux hommes que Carrasco fini par remporter tuant le colonel, la mariée se serait dès lors enfuie.
Le pasteur et le vieil homme poursuivent avec la version de la victime retrouvée prostrée plus tard, qui donne une vision différente de celle de l'accusé ; celle-ci revient sur l'amour qu'elle portait au colonel devant le tribunal, la veuve semble désespérée dans son témoignage. D'après elle après le viol, son bourreau ivre se serait vanté puis les aurait quitté, Nina Wakefield après avoir libéré son mari aurait compris que celui-ci lui en voulait de ne pas s'être suffisamment débattue lors de l'agression, lui restant silencieux elle l'aurait assassiné avec la dague pour ensuite fuir et tenter de se suicider en se jetant dans un torrent. Aucun des trois hommes de la gare ne comprennent pourquoi Nina s'accuse du meurtre de son époux. Le tribunal écoutait à ce moment-là une troisième version des faits, celle d'un vieil indien en transe qui connaîtrait la vérité ; expliquant que Nina s'est donné une seconde fois à Carrasco après le viol, et aurait demandé à ce dernier de tuer son mari ! Mais qu'il aurait refusé les avances de Nina et quitté les lieux aussitôt. Le colonel trahit, aurait ramassé le poignard pour se suicider.
À la gare, le vieux voyageur fini par révéler qu'il connaît lui la vérité sous la pression de ses deux comparses ; Carrasco se serait excusé auprès de sa victime souhaitant même séduire Nina, suppliant celle-ci de lui donner une chance ! Nina provoque Carrasco en lui disant qu'elle veut qu'il gagne ses faveurs en se battant avec son mari, qu'elle libère en douce or le colonel refuse de défendre l'honneur de sa femme car elle ne se serait pas assez rebellée, une dispute éclate entre les époux pendant que Carrasco veut s'en aller ; les deux membres du couple s'insultent mutuellement, Nina s'en prend également à Carrasco, humiliés par Nina les deux hommes proposent un duel au pistolet. Le duel dure un bon moment autour de la source avant que les deux soient à court de munition, ils se ridiculisent encore plus en se bagarrant à mains nues, Wakefield attrape le couteau mais trébuche bêtement sur la lame ! La pluie s'est arrêtée sur la gare, tandis que le charlatan tire la conclusion de toute cette affaire, donnant une leçon sur la vérité au prêcheur qui ressent de l'amertume, les cris d'un bébé se font entendre depuis l'intérieur des ruines, les trois protagonistes supposent qu'il s'agit d'un abandon mais se querellent à propos de la petite somme d'argent trouvé sur l'enfant, le camelot accuse le voyageur d'avoir dérobé la dague précieuse, c'est alors qu'un train débouche enfin à la gare et que l'orphelin est « adopté » par le vieil homme avec l'accord du pasteur, ils partent ensemble à pied.
Film américain de Martin Ritt, scénario de Michael Kanin, Fay Kanin, Akira Kurosawa et Shinobu Hashimoto sorti en 1964
Avec Paul Newman : Juan Carrasco
Laurence Harvey : le colonel Wakefield
Claire Bloom : Nina Wakefield
Edward G. Robinson : le charlatan
William Shatner : le pasteur
Howard Da Silva : le prospecteur
Albert Salmi : le shériff
Thomas Chalmers : le juge
Paul Fix : l'indien